Un rassemblement devant l’Ambassade de Turquie, ce 12 janvier, à 14 h 30, appel lancé par un des comités de soutien à Asli Erdogan.
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Aslı Erdoğan, Necmiye Alpay : libérations provisoires sous contrôle judiciaire jusqu’au 2 janvier 2017 où aura lieu une nouvelle audience.
http://www.livreshebdo.fr/article/liberte-provisoire-pour-asli-erdogan
Sortie de prison le 29 décembre au soir, Asli Erdogan a été accueillie par ses proches et son comité de soutien qui manifestaient devant le palais de justice depuis de longues heures
Le jeudi 29 décembre 2016, la 23 ème chambre de la cour d’assises du palais de justice d’Istanbul a prononcé la remise en liberté provisoire, sous contrôle judiciaire, de huit des neuf intellectuels accusés de terrorisme, dont Asli Erdogan et sa codétenue Necmiye Alpay.
Toutes deux sont poursuivies en tant que « conseillères » du journal Özgür Gündem qui est présenté par le pouvoir turc comme un journal pro-kurde, soutien des minorités. Il avait entre autres apporté son appui au journal turc arménien Agos dont le directeur Hrant Dink a été assassiné après avoir subi de nombreux procès.
La décision de la cour d’assises ne signifie pas l’arrêt des poursuites, une nouvelle audience ayant été fixée le 2 janvier 2017. Accusés d’ » appartenance à une organisation terroriste « et d’ » atteinte à l’intégrité de l’Etat « , huit des prévenus encourent la réclusion à perpétuité
Asli Erdogan arrêtée dans la nuit du 16 au 17 août 2016, chez elle, après la fermeture du journal « Ozgür Gündem », dans le cadre des grandes campagnes d’arrestations et de purges organisées par le pouvoir, a été inculpée le 19 août avec huit autres personnes accusées de soutenir la rébellion pro-kurdes de trois chefs d’accusation « propagande en faveur d’une organisation terroriste, appartenance à une organisation terroriste, incitation au désordre ». Placée en garde à vue puis hospitalisée du fait de son état de santé, elle a été ensuite placée en détention dans la prison pour femmes de Barkirkoy.
Son arrestation a suscité une mobilisation internationale dont une pétition qui a recueilli plus de 45000 signatures.
L’Alliance des Femmes pour la Démocratie a participé activement à cette mobilisation en diffusant l’information, la pétition et en se joignant le 12 décembre, à la Maison de la Poésie à Paris, à une soirée organisée pour sa libération et celle des journalistes emprisonnés. Plus de 200 personnes étaient présentes. La mère d’Asli Erdogan, Mine Aydostlu, venue participer à cette manifestation de soutien avait alerté l’opinion sur la dégradation de l’état de santé de sa fille emprisonnée qui était privée de soins appropriés.
Dans une lettre ouverte Asli Erdogan déclarait : « Le 29 décembre aura lieu la première audience de notre procès. C’est la première fois de ma vie que je vais comparaître devant un tribunal et je risque d’être condamnée à une peine de perpétuité aggravée, juste pour avoir écrit quatre mots ! Je garde l’espoir, si ténu soit cet espoir, que le non-droit qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui puisse prendre fin, mais comme tout le monde le sait, c’est un procès de processus politique, un rituel d’immolation de sorcières sur le bûcher… Et pourtant, on ne vit pas sans espoir !
Toutes mes salutations, mon affection et mes remerciements renouvelés à tous ceux et celles qui ont été solidaires et nous ont apporté leur soutien. Si un jour nous réussissons à sortir de ce trou, ce sera GRÂCE À VOUS. »
https://www.actualitte.com/article/tribunes/asli-erdogan-je-vous-ecris-cette-lettre-depuis-la-prison-de-bakirkoy/67851?origin=newsletter
Lors de l’audience du 29 décembre, les deux femmes ont annoncé qu’elles plaidaient « non coupable ». Asli Erdogan s’est défendue à la barre disant qu’elle allait faire « comme si les lois existaient »
Source Le Monde du 29 décembre 2016 .