NON à l’ordre machiste et papal-3

NON à l’ordre machiste et papal-3

NON à l’ordre machiste et papal

Oui, notre corps nous appartient

 Que fait l’Union européenne alors qu’un de ses états membres, la Pologne, s’apprête à interdire radicalement le droit des femmes à l’IVG ?

L’Alliance des Femmes pour la Démocratie est solidaire des femmes polonaises qui se sont massivement mobilisées contre cette loi et, au nom de ses principes fondateurs, demande à l’Union européenne d’intervenir.

Dans une résolution du 3 juillet 2002, le Parlement européen avait recommandé aux États membres de légaliser l’avortement. Malgré cette résolution, l’avortement reste interdit à Malte, ou encore en Irlande, où il n’est permis que dans le cas où la vie de la mère est en danger.
Déjà en 2014, le gouvernement de Mariano Rajoy avait tenté de restreindre le droit existant en Espagne. Devant la mobilisation et faute de majorité au parlement il a dû retirer ce projet n’autorisant l’avortement qu’en cas de viol ou de danger pour la santé physique ou psychique de la mère.
En Pologne, alors que le droit à l’avortement existait légalement depuis plus de 40 ans, une première loi a restreint ce droit en 1993. Depuis, l’IVG n’est autorisée que dans trois cas : lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger, quand la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste et en cas de pathologie irréversible chez l’embryon.
En septembre 2016, un projet de loi interdisant tout recours à l’IVG était en cours d’adoption.

La mobilisation des femmes en Pologne et dans toute l’Europe avait fait reculer le gouvernement polonais.

Aujourd’hui, ce dernier remet cette proposition d’interdiction totale de l’IVG et de criminalisation de l’avortement devant le Parlement.

Les dirigeants de l’Union européenne ont le devoir d’entendre les femmes polonaises, et le pouvoir de les aider contre l’autoritarisme de ce régime et ses dérives réactionnaires dont elles sont les premières victimes.

Nous les appelons à agir avec fermeté.
Voilà près de cinquante ans que le MLF se bat pour qu’aucune loi sur le corps des femmes ne vienne entraver leur droit à la maîtrise de leur fécondité.
Nous ne laisserons pas l’édifice monothéiste et patriarcal, ébranlé par nos luttes, revenir sur nos victoires.

Le 23 mars 2018