Antoinette Fouque, l’irréductible de la libération des femmes

Antoinette Fouque, l’irréductible de la libération des femmes

La biographie d’Antoinette Fouque par Jocelyne Sauvard, Antoinette Fouque, l’irréductible de la libération des femmes, à paraître aux éditions Flammarion le 30 avril.

Grâce à des éclairages croisés, des souvenirs en rafale, et des témoignages d’ami(e)s d’Antoinette, Jocelyne Sauvard retrace pour la première fois le destin éblouissant de cette créatrice d’exception dont la voix inoubliable nous prend comme la musique ou le récit d’une histoire d’amour.

Jocelyne Sauvard est romancière, dramaturge et biographe d’une œuvre composée, à ce jour, de plus d’une trentaine de titres tels que Simone Veil, la force de la conviction (L’Archipel, 2012) ou Lou est aux anges (des femmes-Antoinette Fouque, 2017).

« Penser en femme d’action, agir en femme de pensée », tel était le credo d’Antoinette Fouque, psychanalyste, philosophe, éditrice, cofondatrice du Mouvement de libération des femmes. On sait qu’elle a enrichi les sciences humaines, politiques, et le monde des Lettres de ses avancées théoriques sur la cause des femmes et la différence des sexes. Mais qui était-elle vraiment, cette audacieuse qui a osé infléchir le cours de l’Histoire pour inscrire chaque jour l’indépendance dans la destinée des femmes ?

Lancement du livre présenté par Jocelyne Sauvard mardi 6 mai 2025 à 19h à l’Espace des femmes 35 rue Jacob Paris 6e

8 Mars 2025

8 mars 2025

Journée internationale des droits des femmes

Comme chaque année, l’Alliance des femmes pour la démocratie est mobilisée pour la Journée internationale des droits des femmes. Découvrez l’appel que nous avons signé.

MANIFESTATION À PARIS
Samedi 8 mars 2025 à 14h
Place de la République
Les femmes sont le front pionnier de la démocratie !
Justice pour les femmes ! Le 8 Mars, nous manifesterons.
De nombreuses manifestations dans toute la France.
Plus d’informations ici

RASSEMBLEMENT DE MILITANTES DU MONDE ENTIER CONTRE L’OPPRESSION ET L’INJUSTICE
à l’initiative des Guerrières de la Paix
Samedi 8 mars 2025 à 17h30
Parvis de la Mairie du 3e arrondissement
2, rue Eugène Spuller 75003 Paris
Lutte, solidarité, vie, démocratie
Des militantes palestiniennes, israéliennes, ukrainiennes, iraniennes, afghanes, russes et ouïghoures prendront la parole pour un appel à la solidarité et à la résistance des femmes face aux conflits et aux régimes autoritaires.

SOLIDARITÉ AVEC LES FEMMES AFGHANES ET CONGOLAISES

Nous sommes solidaires depuis 1974 avec les femmes afghanes. Nous avions fait appel à votre solidarité dès le mois d’août 2021, en accord avec Chékéba Hachemi, présidente de l’ONG Afghanistan Libre.
Aujourd’hui, les Afghanes sont littéralement emmurées vivantes. Elles meurent de faim, n’ont pas accès à la santé et leurs droits sont bafoués avec haine et mépris chaque jour. Nous participons à la campagne du « fonds d’urgence » lancée par Stand Speak Rise Up!.
Je soutiens les femmes afghanes

Nous sommes solidaires depuis de nombreuses années avec les Survivantes en République démocratique du Congo. Tatiana Mukanire et le Mouvement des Survivant.e.s luttent avec un courage exemplaire contre les viols et violences sexuelles qui perdurent depuis plus de 25 ans.Aujourd’hui, nous joignons nos efforts solidaires avec elles et l’ONG Stand Speak Rise Up! dans la mise en place d’une campagne de dons pour aider les Survivantes à subvenir à leurs besoins essentiels et à se déplacer hors des zones de combats.
Je fais un don pour les femmes en RD Congo

Mouvement des Survivant.e.s de Violences Sexuelles en RDC

du Mouvement des Survivant.e.s de Violences Sexuelles en RDC

SOLIDARITÉ indéfectible avec les femmes, les enfants, le peuple du Kivu en RDCongo.
Que la Communauté Internationale mette ses forces et ses capacités à arrêter ce massacre plutôt qu’à le laisser s’accomplir !
Nos amies congolaises du Mouvement des Survivant.e.s de Violences Sexuelles en RDC qui, avec Tatiana Mukanire, luttent avec un courage exemplaire contre les viols et violences sexuelles qui perdurent et ce depuis plus de 25 ans !!
Nous poursuivons avec elles notre campagne de solidarité :
Appel international
Appel aux dons : envois de livres, de cahiers, stylos…pour les enfants se poursuit avec nos amis des clubs RFI et pour réaliser les projets que nous avons avec elle, nous faisons appel à votre solidarité :
https://gofund.me/3a3462bb (cagnotte en dollars sans récépissé fiscal)

Mouvement des Survivant.e.s de Violences Sexuelles en RDC
Ce matin, nous avons appris avec une grande tristesse le décès du mari de l’une des membres de notre réseau basé à Goma, des suites des blessures causées par une bombe qui a frappé sa maison lundi, lors de l’attaque de la ville par les terroristes du M23, soutenus par l’armée rwandaise.
Tout en priant pour le repos de son âme, nous adressons nos sincères condoléances à notre collègue, à sa famille, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui continuent de perdre leurs proches dans cette guerre injuste.
Par ailleurs, cet énième crime, qui ravive les blessures du passé pour les victimes, ne doit pas rester impuni. Nous exhortons une fois de plus la communauté internationale et le gouvernement congolais à unir leurs efforts pour mettre un terme définitif à ce conflit qui endeuille nos familles chaque jour.
Tatiana Mukanire, 29 janvier 2025

Pour l’Ukraine libre, indépendante et démocratique

Pour l'Ukraine libre, indépendante et démocratique

Ce qui s’est passé dans le bureau ovale le 28 février 2025 a été orchestré par Trump et Vance dans une mise en scène obscène.
Mais Zelinsky n’a pas joué, n’a pas fait semblant, ne s’est pas soumis.
Son refus a fait apparaître, pour celles et ceux qui en doutait encore, que les impérialistes, les autocrates se rejoignent pour combattre et détruire les démocraties.
L’Empire, qui est toujours, les femmes le savent, l’Empire du Phallus, viriliste et guerrier, veut restaurer sa toute puissance sur le monde! Pourquoi ?
Parce que à chaque endroit de ce monde , a tout moment, une femme se lève, un enfant, un homme courageux, pour refuser l’esclavage, la servitude et revendiquer en pensée et en action une volonté irréductible d’indépendance.
Cet Empire est ébranlé depuis de nombreuses années par les avancées des droits des êtres humains, femmes, enfants, peuples, ethnies, culture…par la sortie, Massive, de l’esclavage…partout dans le monde.
Et cela contrarie les personnalités tyranniques, narcissiques qui même si elles accèdent par les élections au pouvoir ( USA, Argentine et autres) ou qui se maintiennent au pouvoir depuis plus de 25 ans (Russie) veulent y mener leur politique destructive et JOUENT entre eux la vie des autres, comme de petits enfants méchants et tyrans…mais les enfants sont des enfants.
Alors Européennes, européens soyons adultes et responsables.
Nous avons les capacités d’affronter et de combattre les forces impérialistes qui veulent nous réduire en esclavage.
Pensons et agissons ensemble pour affirmer notre désir de femmes et d’hommes libres, indépendant.e.s et démocrates.
Ce désir et cette volonté est incarnée aujourd’hui dans notre continent par le peuple ukrainien.
Soyons à la hauteur de son courage et de son héroïsme.

#SlavaUkraini le 1 mars 2025, l‘Alliance des femmes pour la démocratie solidaire et active depuis le 24 février 2022 aux côtés de nos ami.e s de l’Union des Ukrainiens de France

SOLIDARITÉ AVEC L’UKRAINE
#StandWithUkraine

Plus que jamais solidaires
Pour l’Ukraine libre, indépendante et démocratique, 

rassemblons-nous afin d’affirmer haut et fort notre solidarité.

L’« apartheid de genre » vers une reconnaissance comme crime contre l’humanité

Femmes Afghanistan et Iran

Le retour au pouvoir, en août 2021, des talibans en Afghanistan et la répression féroce du mouvement « Femme, vie, liberté » en Iran depuis septembre 2022, ont vu émerger une campagne internationale menée principalement par des ONG, des féministes et des juristes mais également par des institutions pour que le concept d’« apartheid de genre », soit reconnu comme un crime contre l’humanité et entre dans le droit international. Au-delà du crime de « persécution de genre » déjà reconnu comme crime contre l’humanité par le Statut de Rome (adopté en 1998, entré en vigueur le 1er juillet 2002) qui a créé la Cour pénale internationale (CPI).

Le crime de « persécution de genre » dans le droit international a une portée insuffisante
En effet, la persécution fondée sur le genre comprend « la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste » et l’on entend par persécution « le déni intentionnel et grave de droits fondamentaux pour des motifs liés à l’identité du groupe ou de la collectivité ».

Tous les États parties à la CPI (l’Iran ne l’est pas mais l’Afghanistan oui) ont en principe l’obligation d’inclure cette notion de persécution fondée sur le genre ainsi que tous les autres crimes définis par le Statut de Rome dans leur législation nationale. Dans la réalité, ce n’est évidemment pas le cas. Cela n’empêche cependant pas la CPI de se saisir sur ce motif et c’est un progrès même si les procédures sont extrêmement lentes. En effet, le procureur de la CPI, Karim Khan a déclaré, dans un communiqué du 23 janvier 2025, envisager des mandats d’arrêt contre des dirigeants talibans en Afghanistan « pour le crime contre l’humanité de persécution liée au genre », en désignant nominativement Hibatullah Akhundzada, leader suprême des talibans et Abdul Hakim Haqqani, président de la cour suprême de « l’émirat islamique d’Afghanistan ». Les juges de la CPI vont donc devoir examiner prochainement cette demande en espérant qu’ils lui donneront une réponse favorable compte-tenu de l’extrême gravité des faits reprochés même si la décision aurait surtout une portée symbolique dans un premier temps tant il paraît difficile d’arrêter ces deux hommes. Mais comme il n’y a pas de prescription, ils pourront l’être quand ce régime qui nie l’humanité des femmes qu’ils persécutent et emmurent vivantes, tombera.

Ce motif de « persécution fondée sur le genre » avait été déjà invoqué devant la Cour dans un passé récent dans le procès intenté au Malien Al Hassan, un des leaders du groupe islamiste Ansar Dine qui a sévi à Tombouctou, au Mali, en 2012. Détenu par la CPI, il a été jugé en première instance le 26 juin 2024 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, y compris viols de masse et esclavage sexuel en tant que chef de la police. Malheureusement s’il a été déclaré coupable de crimes contre l’humanité pour des actes de torture, de persécution et de traitements inhumains, il a été acquitté par ce jugement des charges de crimes de guerre de viol, d’esclavage sexuel et de mariages forcés. Cette décision a fait l’objet d’un appel qui a abouti le 20 novembre 2024 à une condamnation à seulement 10 ans de prison.

Une mobilisation pour inclure le genre dans la notion d’apartheid
La partie est donc loin d’être gagnée. C’est pourquoi, une mobilisation importante a vu le jour en faveur d’un élargissement de la notion d’apartheid en y incluant le genre dans le Statut de Rome ainsi que dans une convention internationale sur les crimes contre l’humanité en cours de discussion au sein de l’ONU.

En effet, selon celles et ceux qui la défendent, la notion de persécution fondée sur le genre est insuffisante à prendre en compte le caractère institutionnel d’une discrimination fondée sur le sexe. Il s’agit de sortir du caractère individuel de la persécution (contre une personne identifiée) pour dénoncer un système normatif délibérément mis en place par un État à l’encontre d’une partie de sa population en raison de son sexe et plus largement de son genre (englobant ainsi les minorités sexuelles) en la considérant comme inférieure.

Le Statut de Rome définit l’apartheid comme « des actes inhumains commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ». Il n’y est donc question ni de genre, ni de sexe.

Le concept d’apartheid fondé sur le genre a été formulé pour la première fois dans les années 1990 par des Afghanes engagées dans la défense des droits humains et singulièrement des femmes face à l’offensive du premier régime taliban contre les droits que les Afghanes avaient acquis et l’asservissement des femmes et des filles privées d’école et d’université, astreintes à ne pouvoir se déplacer qu’accompagnées d’un homme de leur famille et enfermées dans des tchadors grillagés, privées quasiment d’accès aux soins et à l’emploi, etc. C’est-à-dire des personnes clairement victimes d’une discrimination instituée par l’État lui-même parce que nées filles, indépendamment de tout autre considération, les privant de leurs droits fondamentaux. L’Afghanistan était alors le pays où le sort des femmes était le pire au monde et c’est à nouveau le cas aujourd’hui, transformant au passage le pays en un vaste centre d’entraînement terroriste. Mais il n’est pas le seul pays concerné, il y a également l’Iran qui pratique un apartheid de genre depuis plus de 45 ans. Et nous ne sommes pas à l’abri qu’un nouvel État fasse de même. Des millions de femmes et de filles subissent cette triste réalité.

La campagne pour l’intégration de l’apartheid de genre dans le droit international comme crime contre l’humanité
Elle a été principalement portée par le mouvement End Gender Apartheid (https://endgenderapartheid.today/) qui rassemble à l’origine des militantes afghanes et iraniennes dont les Iraniennes Shirin Ebadi et Narges Mohammadi, toutes les deux prix Nobel de la paix, mais également un collectif de prestigieux juristes sud-africains ; il s’est constitué en mars 2023 à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. D’autres ONG ont également lancé des appels comme Amnesty international. Des personnalités ont fait entendre leur voix. C’est le cas du prix Nobel de la paix d’origine afghane, Malala Yousafzai ou de l’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton ainsi que la célèbre féministe américaine, Gloria Steinem.

La question est aujourd’hui sortie des seuls cercles militants pour commencer à être abordée au niveau des institutions internationales.

En mars 2024, deux rapports importants ont relancé la question.
D’une part, la Chambre des Lords britannique a rendu, sous l’égide de la juriste Helena Kennedy, un rapport très fouillé portant sur la question de l’apartheid de genre en Afghanistan et en Iran (https://www.ibanet.org/New-Publication-The-Gender-Apartheid-Inquiry-Report-into-the-situation-of-women-and-girls-in-Afghanistan-and-Iran). La juriste souhaiterait non seulement que l’apartheid fondé sur le sexe soit inclus dans le Statut de Rome mais qu’il soit intégré à un projet de convention sur les crimes contre l’humanité en discussion à l’ONU depuis 6 ans.

D’autre part, au cours du même mois, la mission d’enquête indépendante des Nations unies sur l’Iran, présidée par la Bangalaise Sara Hossain, dont le mandat s’achèvera prochainement, en mars 2025, a rendu également un rapport dans lequel elle dénonce « une discrimination institutionnelle omniprésente à l’encontre des femmes et filles qui ont conduit à de graves violations des droits humains de la part du gouvernement iranien, dont beaucoup s’apparentent à des crimes contre l’humanité ». En l’absence de justice nationale (rappelons à cette occasion qu’en Iran le témoignage d’une femme devant la justice vaut la moitié de celui d’un homme) , cette mission d’enquête « appelle les États à appliquer le principe de compétence universelle à tous les crimes relevant du droit international, sans limitation », ainsi qu’ « à créer des fonds pour les victimes, conjointement ou individuellement, et à fournir une protection, notamment en accordant l’asile et des visas humanitaires aux personnes qui fuient les persécutions en Iran ». Enfin, la mission a pour mandat de recueillir des preuves en vue de futures procédures judiciaires devant la CPI.

Enfin, le 18 juin 2024, Richard Benett, rapporteur spécial de l’ONU sur l’Afghanistan a déclaré devant le Conseil des droits de l’homme réuni à Genève que « le système institutionnalisé d’oppression fondé sur le genre » des talibans serait constitutif d’un « crime contre l’humanité ».

L’ajout du crime d’apartheid de genre au droit international comme crime contre l’humanité permettrait en fait à des victimes et des survivant·es d’attaquer directement des États et pas seulement des personnes. Deux pays sont évidemment sur la sellette : l’Iran et l’Afghanistan. Ratifieront-ils la future convention de l’ONU en cours de discussion sur les crimes contre l’humanité ? C’est peu probable sauf chute des régimes qui les dirigent. Quant à la CPI, rappelons qu’elle a émis en mars 2023 un mandat d’arrêt international à l’encontre de Vladimir Poutine pour la déportation illégale d’enfants ukrainiens (qualifiée d’acte génocidaire par l’article 2 de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre) alors que la Russie n’est pas membre de la CPI tout comme l’Iran. Alors, même si les processus sont d’une lenteur exaspérante, gardons espoir et agissons.

Et justement, l’ONG Stand Speak Rise up !, cofondée par SAR Maria Teresa, grande duchesse de Luxembourg et Chékéba Hachémi, ancienne diplomate franco-afghane et militante engagée, mène actuellement une campagne pour rassembler des fonds en vue d’aider les Afghanes.
Voici son appel :
S.A.R. Maria Teresa la Grande-Duchesse de Luxembourg et le conseil d’administration se joignent à moi pour vous souhaiter une belle année 2025, à vous et à tous ceux qui vous sont chers.
Malheureusement, cette année encore, les femmes afghanes commencent l’année en enfer. Effacées de la société, privées d’éducation, de travailler, de se déplacer, de faire du sport, de fréquenter des parcs et même de parler… Les 28 millions d’Afghanes sont littéralement emmurées vivantes. Les femmes meurent de faim, n’ont pas accès à la santé et leurs droits sont bafoués avec haine et mépris chaque jour qui passe.
La crise humanitaire, déjà insoutenable, s’est aggravée depuis la prise du pouvoir par les extrémistes talibans en août 2021. Elle s’est aggravée par les tremblements de terre, la sécheresse, l’instabilité économique, le changement climatique, l’afflux de réfugiés à la frontière…
Depuis que j’ai fui l’Afghanistan, à l’âge de 11 ans, je n’ai cessé de me battre pour les droits des femmes et des filles Afghanes. En 2021, j’ai dû mettre en sommeil de mon association Afghanistan Libre, pour la sécurité de l’équipe locale, parce que les talibans ont tout interdit et parce que nous étions trop identifiables. Stand Speak Rise Up! a par la suite pris le relai.

La distribution alimentaire et la santé sont les deux seuls domaines où l’aide humanitaire est encore tolérée par les talibans. Ce sont donc les projets que porte et opère Stand Speak Rise Up! en Afghanistan, parce que ce sont nos seules options pour aider les Afghanes aujourd’hui. Dans cette newsletter, vous découvrirez aussi notre projet d’accès à l’éducation qui permettent à des étudiantes vivant dans les camps de réfugiées de poursuivre leurs études en Iran ou au Pakistan.
Vous êtes nombreux à me solliciter, à me demander comment aider les Afghanes et je vous remercie chaleureusement d’être à leurs côtés, à mes côtés dans ce combat. La meilleure façon de se mobiliser est de faire un don. Grâce à une aide alimentaire distribuée dans les régions de Kaboul et d’Herat, nous avons déjà accompagné plus de 3 600 femmes et leurs familles. Pourtant, les besoins augmentent chaque jour.
Pour les aider, vous pouvez faire un don en cliquant sur le bouton dans cette newsletter. Un grand merci pour votre soutien et merci à celles et ceux qui ont déjà donné, entreprises comme particuliers.
Soutenir Stand Speak Rise Up!
(en euros et avec reçu fiscal)

Christine Villeneuve
Vice-présidente de Elles aussi et membre de l’AFD.
Ce texte a été publié sur le site de l’Association Elles aussi le 26 janvier 2025

 

 

Argentine : Pour la libération de Milagro Sala

Argentine : Pour la libération de Milagro Sala

Comme au temps de la dernière dictature militaire, nous, citoyens argentins en France avons décidé de nous rassembler un jeudi par mois afin de dénoncer les politiques d’extrêmes droites du gouvernement de Javier Milei et ses atteintes aux droits humains!
Notre première manifestation rendra hommage à Milagro Sala prisonnière politique depuis exactement 9 ans : le 16 janvier 2016.

LIBERTÉ A MILAGRO ET À TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
NON À LA MISÈRE PROGRAMMÉE DU GOUVERNEMENT MILEI
NON AU NÉGATIONNISME DU GÉNOCIDE EN ARGENTINE
MÉMOIRE – VÉRITÉ- JUSTICE

Nous nous retrouvons tous les mois près de l’Ambassade d’Argentine
à l’angle de l’avenue Kléber et de la rue Cimarosa Paris 16e Métro Boissière
Prochain rassemblement lundi 24 mars 2025 de 18h à 20h

Nous, femmes de l’Alliance des femmes pour la démocratie, manifestons ce 16 janvier 2025 avec vous comme nous manifestons depuis 9 ans pour la libération de Milagro Sala, la plus célèbre prisonnière politique d’Argentine, dont le courage n’a d’égal que sa conviction qu’un modèle alternatif fondé sur le partage, la solidarité, le respect des femmes et des diversités est possible face à un capitalisme particulièrement vorace dans ce grand pays, riche en ressources naturelles.
Milagro Sala a été condamnée pour sa condition de femme, d’indigène, de dirigeante sociale et de symbole de la résistance des personnes les plus opprimées et les plus pauvres d’Argentine.

Bien qu’un grand nombre de responsables politiques argentins se soient acharnés contre elle depuis son arrestation abusive, le 16 janvier 2016, au gré de procès truqués reposant sur de faux témoignages, de condamnations indignes, d’un emprisonnement sans fin, détruisant tout ce qu’elle et son organisation, la Tupac Amaru avaient réalisé pour améliorer la vie des populations pauvres de la région, ils n’ont pas réussi à détruire cet espoir parce qu’il est la vie même.

Cette résistance qui s’est étendue à travers le pays et qui est notamment portée par les peuples indigènes, est aujourd’hui confrontée à un fascisme d’État depuis l’élection de Javier Milei. Répression des mouvements sociaux et de défense des droits humains, persécution des peuples indigènes, démantèlement des institutions, violences et brutalité  économiques inouïes à l’égard de franges entières de la population parmi les plus fragiles, négationnisme à l’égard des crimes de la dernière dictature militaire, vente de l’Argentine à la découpe à des entreprises étrangères prédatrices. C’est un désastre. L’Argentine compte aujourd’hui plus de 53% de pauvres et comme toujours ce sont les femmes qui sont les plus impactées.

En décembre 2020, l’Argentine est devenue le plus grand pays d’Amérique latine à légaliser l’avortement grâce à un mouvement des femmes historique, né avec celui des mères et des grands-mères de la Place de Mai que nous avons soutenu à l’époque de la dictature et que nous saluons, jusqu’à Ni una menos, englobant toutes les générations de filles et de femmes, ce que la journaliste Luciana Peker, a appelé « La révolution des filles ». Aujourd’hui ce droit est gravement remis en cause, de même que les politiques d’éducation sexuelle et les programmes visant à limiter les grossesses chez les adolescentes. Rappelons que le 8 mars 2024, journée internationale des droits des femmes, le nouveau gouvernement a annoncé que la « salle des femmes » au palais présidentiel serait renommée « salle des héros argentins » et les portraits de personnalités féminines ont été remplacés par ceux d’anciens hommes d’État.  Le ministère des droits des femmes, du genre et des diversités a été fermé et remplacé par un ministère du capital humain, rien que ça ! Le retour à l’esclavage, c’est non, Monsieur Milei et tant que nous vivrons et tant qu’il le faudra, nous nous battrons aux côtés de nos amies argentines et de tous les défenseurs et défenseuses des droits humains contre cette politique inhumaine et mortifère, pour une société juste, solidaire, respectueuse des femmes et des diversités.

Merci à l’ACAF et particulièrement à Laura Argüelles Franchi, d’avoir organisé ce rassemblement. Nous serons là, un jeudi par mois, comme les mères et les grands-mères de la place de mai le font en ce moment et d’autres ailleurs !

Législatives 2024 : Les femmes sont le front pionnier de la démocratie

Législatives 2024 : Les femmes sont le front pionnier de la démocratie

Aujourd’hui, en France, à la veille des élections législatives précipitées par la dissolution de l’Assemblée nationale, nous en sommes arrivés à un point de bascule ou de rupture où l’extrême droite pourrait accéder au pouvoir.

Ce 9 juin, les citoyennes ont, pour la première fois, porté leur vote du côté du RN en proportion quasi égale des hommes, subissant sans aucun doute son discours spéculant sur l’insécurité et la misère sociale, parce que les femmes sont les plus durement touchées par la montée des violences et de la pauvreté.

L’extrême droite propose une régression historique du droit des femmes

Pour tenter durant ces années « d’attraper » l’électorat des femmes qui lui a dit non de manière permanente depuis 1972, le RN a pris des déguisements, des masques, jusqu’à se proclamer–non sans anachronisme – le parti des femmes ! Encore aujourd’hui il ne craint pas, par machiavélisme électoraliste, d’affirmer haut et fort que son parti « « garantira les droits des femmes » (sic).
Or, depuis des années, de l’Assemblée nationale au Parlement européen, ce parti refuse toutes les avancées des droits et libertés des femmes et s’attaque aux droits acquis par leurs victoires.
Car le RN, comme le FN hier, est l’archétype de la structure patriarcale dont le modèle se lit dans la transmission monarchique absolue du père à la fille : Marine Le Pen est la fille du père, celle qui est toujours du côté de la Loi du Père, de la Puissance paternelle – que nous avons fait abolir du droit français dès 1970.
L’« appel » de ce parti aux « filles et femmes de France » est en réalité un appel à la restauration d’un « ordre viril de France », avec sa tentation familialiste, nataliste, nationaliste, xénophobe.

Sa proposition est celle d’une régression historique du droit des femmes et des peuples dans le monde puisqu’il est l’allié des dictateurs, des autocrates, de tous les partis bellicistes anti-démocratiques qui sévissent aujourd’hui sur la planète et commettent des crimes contre l’humanité sans fin.

Ce parti est né et s’inscrit dans le retour en force de l’extrême droite dominatrice qui prétend effacer les effets profonds, durables et féconds du Mouvement des femmes et des forces démocratiques et modernes que ce mouvement a libérées.

Mobilisons-nous pour une démocratie paritaire

Les femmes, par leurs combats, avec le MLF et les mouvements de femmes, ont mis fin à un droit archaïque et discriminatoire et gagné des droits universels, de la maîtrise de la fécondité aux lois sur l’égalité et la parité, à celles contre le viol et les violences, pour le Pacs, pour le mariage pour tous…
Ces victoires ont permis une formidable accélération de l’histoire : en 56 ans de combats, la condition des femmes a changé plus qu’en 2000 ans.
Les femmes, conscientes de leurs forces, ne laisseront pas une telle régression s’installer !

Elles continueront de lutter contre la « protestation virile » – comme l’a nommée Antoinette Fouque – qui se déchaine en Europe et dans le monde, illustrée à la fois par un retour des religions et des régimes dictatoriaux.
D’un côté agressivité, régression, valorisation de la « personnalité autoritaire », théocratique, machiste, dominatrice, excluante de tout Autre.
De l’autre, évolution, maturation, démocratisation.

Seule une prise de conscience que la démocratie doit compter avec et sur les femmes permettra, par l’impulsion d’une réelle politique paritaire, de sortir des crises présentes et à venir.

Proposons, avec Antoinette Fouque, une lecture plus féconde de l’avenir : « Il y a du côté des femmes un levier pour toute la société. Elles sont aujourd’hui les actrices principales du changement. Il faut compter sur et avec la personnalité démocratique des femmes pour changer de logiciel, pour qu’au lieu d’une philosophie ou d’une économie du profit, du narcissisme, du pouvoir et de la guerre, vienne une économie de la création, de l’hospitalité et de l’éthique. »

Ensemble, ces 30 juin et 7 juillet, en femmes et hommes adultes et responsables, rassemblons nos forces pour faire cesser les « je » et « jeux » électoraux infantiles et mortifères, et, avec maturité, résistons à l’extrême droite et à son économie de mort, faisons prospérer une démocratie paritaire et laïque – politique, sociale, économique, culturelle, civile, réelle et symbolique – qui s’appuie sur les femmes, porteuses d’espérance, créatrices de richesses, et qui sont aujourd’hui partout dans le monde « le front pionner des combats démocratiques ».

Femmes, manifestons-nous !
retrouvons- nous le dimanche 23 juin partout en France
et à Paris, à 14h30 Place de la République
Á l’appel de  200 associations et organisations de femmes. 

Nous sifflerons l’alerte haut et fort !

 Télécharger l’Appel de l’Alliance des femmes en PDF

Télécharger en PDF : AFD communiqué législatives 2024 2nd tour

Alertes féministes de 200 associations et organisations alertesfeministes.org : Pour trouver tous les lieux de rassemblements en France

Tribune du Mouvement Associatif L’extrême-droite, une menace pour l’action associative et citoyenne

Appel de la Ligue les Droits de l’Homme : Ensemble contre l’extrême droite

Tribune des dissidents en exil à faire barrage contre l’extrême droite

 

Hymne du MLF

Hymne du MLF

Hymne du MLF

Nous qui sommes sans passé, les femmes,
nous qui n’avons pas d’histoire ;
depuis la nuit des temps, les femmes,
nous sommes le continent noir.

LEVONS-NOUS, FEMMES ESCLAVES
ET BRISONS NOS ENTRAVES,
DEBOUT! DEBOUT!

Asservies, humiliées les femmes,
achetées, vendues, violées;
dans toutes les maisons, les femmes,
hors du monde reléguées.

Seules dans notre malheur, les femmes,
l’une de l’autre ignorée;
ils nous ont divisées, les femmes,
et de nos sœurs séparées.

Reconnaissons-nous, les femmes,
parlons-nous, regardons-nous;
ensemble on nous opprime, les femmes,
ensemble révoltons-nous. !

Le temps de la colère, les femmes,
notre temps est arrivé;
connaissons notre force, les femmes,
découvrons-nous des milliers.

Hymne du MLF, écrit par Antoinette Fouque, Monique Wittig, et quelques autres femmes en 1971 et publié dans Le Torchon brûle n° 3, février 1972, p. 2.

Une strophe a été ajoutée quelques années plus tard par Antoinette Fouque :

Ensemble en mouvement, les femmes,
nous vaincrons la répression;
chaque jour nous trouve en armes;
vive nos révolutions.

NOUS NE SOMMES PLUS ESCLAVES !
NOUS N’AVONS PLUS D’ENTRAVES,
DANSONS! DANSONS!

hymne du mlfTélécharger l’hymne du MLF

L’IVG dans la constitution, une victoire historique

IVG dans la Constitution Victoire

DU MLF À FEMEN À NI UNA MENOS ET À METOO
HIER ET AUJOURD’HUI, POUR DEMAIN,
« NOTRE CORPS NOUS APPARTIENT »

VICTOIRE HISTORIQUE

Paris, le 4 mars 2024,

« L’IVG est bien le premier acte historique d’une libération du vivant, d’une révolution
anthropologique. Depuis, les femmes ont leur mot à dire. Elles entrent dans l’Histoire. »
Antoinette Fouque

Avec l’apparition du Mouvement de libération des femmes (MLF) à l’automne 1968, la France et les femmes basculent dans une nouvelle ère de liberté et de libération.

La lutte fondamentale qui s’engage au début du mouvement est celle de la maîtrise de la fécondité, du droit des femmes à disposer de leur corps, un droit positif à la procréation permettant l’affirmation d’un désir jusqu’ici ignoré ou forclos ; elle passe par le combat en faveur de l’avortement et la contraception libres et gratuits pour toutes.

Dans les rues, par milliers, nous manifestons en scandant : « Plus de lois sur le corps des femmes » « Notre corps nous appartient », « Un enfant si je veux, quand je veux » ou « L’usine est aux ouvriers, l’utérus est aux femmes, la production de vivant nous appartient ». Des slogans qui ont fait date et sont repris encore aujourd’hui.  « Le Mouvement de libération des femmes, personne politique, corps vivant et révolutionnaire pour toutes les femmes qui y luttent »  selon les termes d’Antoinette Fouque, co-fondatrice du MLF, nous permet d’enfin libérer nos corps et notre parole.

C’est dans ce contexte de lutte que, le 5 avril 1971, est publié le Manifeste des 343, paru dans Le Nouvel Observateur, dans lequel 343 femmes déclarent en leur nom avoir déjà eu recours à l’avortement et demandent la légalisation de l’IVG, l’Interruption volontaire de grossesse, en France pour toutes. En juin 1973, les éditions des femmes publient la brochure pionnière « L’Alternative, libérer nos corps ou libérer l’avortement ».

Nous obtenons la loi Veil en 1975. Une nouvelle manifestation rassemblant 50 000 femmes pour la reconduction de cette loi a lieu le 6 octobre 1979, réclamant également la gratuité de l’intervention. « Quelque chose de l’esclavage des femmes, de l’asservissement à la reproduction inscrit depuis la Genèse est aboli », affirme Antoinette Fouque. Par ce geste, nous nous réapproprions notre corps et affirmons une voie de libération pour les femmes qui soit en relation avec leur désir, sans contrainte. Ce sont les luttes des femmes pour le droit à disposer de leur corps qui ont forcé les lois à avancer.

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les femmes maîtrisent la compétence de procréer de leur corps, dont elles sont seules dans l’espèce humaine à disposer et qui jusque-là était la cause de leur subordination.

La première étape de libération franchie, il fallait l’enraciner par un travail de longue haleine et inscrire la maîtrise de la fécondité comme un droit positif universel de toutes les femmes du monde, et non un devoir ou une prescription des Églises et des États. Nous étions à la Conférence des Nations-Unies « Population et Développement » qui s’est tenue au Caire en 1994 et avons lutté avec nos amies de tous les pays pour faire reconnaître, contre la Sainte Alliance des monothéismes, les droits des femmes que sont « la santé génésique et les droits reproductifs », indispensables à un développement durable.

Avec le MLF, les mouvements de libération de femmes qui sont venus – Femen, Ni Una Menos, MeToo – ont grandi et essaimé partout dans le monde. Nous sommes passés en 55 ans d’un état d’esclavage absolu avec un corpus de lois contraignantes sur le corps des femmes, à l’affirmation d’un droit universel sans contrainte.

L’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution est la reconnaissance au plus haut niveau de l’État qu’il s’agit bien de la liberté fondamentale des femmes ; il est d’autant plus important de la garantir que nous traversons une période de contre-révolution sanglante et de « protestation virile ».

Dans une telle situation de régression, cette inscription constitue un moment historique pour développer un mouvement de libération, de démocratisation et de laïcisation qui bénéficiera à l’ensemble de l’humanité ; elle fera modèle en Europe – continent le plus avancé en matière de droits des femmes – et dans le monde entier.
Le mouvement des femmes est bien le seul « mouvement de civilisation » capable de faire avancer pour demain les Droits et Libertés Démocratiques.

Communiqué de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie

Atelier d’écriture féministe avec Luciana Peker

Atelier d’écriture féministe avec Luciana Peker

Lundi 11 mars 2024 de 18h à 20h
Atelier d’écriture féministe avec Luciana Peker
Écrire pour résister, parler pour persister

Cet atelier d’écriture féministe explorera la question des formes de résistance. Nous parlerons de l’écriture féministe et de la libération de la parole qui nous a amenées à dénoncer les violences sexuelles, à défendre les droits sexuels et reproductifs et à proclamer un féminisme de la jouissance.
Après une introduction aux différents concepts abordés, chacune des participantes écrira un texte que nous discuterons ensemble.
Nous parlerons du rôle central et révolutionnaire du discours féministe dans la transformation des relations de pouvoir et des liens amoureux, affectifs et sexuels, individuels et collectifs, à travers le journalisme, la littérature et les réseaux sociaux.
L’atelier se déroulera en espagnol en présence d’une traductrice pour les non hispanophones.

Luciana Peker est une pionnière du journalisme féministe en Argentine depuis plus de vingt ans et militante des droits des femmes et des personnes LGBTQI+. Lauréate de nombreux prix, elle est également l’autrice de plusieurs essais dont La Révolution des filles (des femmes-Antoinette Fouque, 2022) qui retrace l’histoire de la campagne pour l’obtention du droit à l’IVG en Argentine, aujourd’hui remis en cause par le gouverne ment de Javier Milei.

Plein tarif : 20 € – Tarif étudiant·e : 12 €
Espace des femmes – Antoinette Fouque 35, rue Jacob 75006 Paris
Sur réservation à : espace@desfemmes.fr

 

11 de marzo, de 18.00 a 20.00 horas
Taller de escritura feminista con Luciana Peker
Escribir para resistir, hablar para persistir

Este taller de escritura feminista explorará la cuestión de las formas de resistencia. Hablaremos de escritura feminista y de la liberación de la palabra que nos llevó a denunciar el abuso sexual, a defender los derechos sexuales y reproductivos y a proclamar un feminismo del goce.
Tras una introducción a los distintos conceptos tratados, cada participante escribirá un texto que debatiremos juntas.
Hablaremos del papel central y revolucionario de las narrativas feministas en la transformación de las relaciones de poder y los vínculos amorosos, afectivos y sexuales, tanto individuales como colectivos, a través del periodismo, la literatura y las redes sociales.
El taller se impartirá en español y contará con la presencia de una traductora francés-español para los no hispanohablantes.

Luciana Peker es activista por los derechos de las mujeres y las personas LGBTQI+ y pionera del periodismo feminista en Argentina desde hace más de veinte años. Galardonada con numerosos premios, es autora de varios ensayos, entre ellos La Revolución de las hijas (Paidós, 2019 ; des femmes-Antoinette Fouque, 2022) que relata la historia de la campaña por el derecho al aborto en Argentina que hoy está siendo cuestionado por el gobierno de Javier Milei.

Tarifa completa : 20 € – Tarifa estudiante : 12 €
Espace des femmes – Antoinette Fouque 35, rue Jacob 75006 Paris
Reservando en : espace@desfemmes.fr