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le collectif Soleil Normand : rencontres citoyennes le 25 mai

Le Collectif « Soleil Normand »
organise le 25 Mai 2019, une rencontre citoyenne.

Nous sommes le 17 novembre 2018, la France est paralysée, les citoyens sont dehors dans les rues, autour des ronds-points, aux barrières de péage… Que s’est-il passé ? Un « Trop Plein » !!!
Nommés historiquement « Gilets Jaunes », nous revendiquions l’augmentation et la création incessantes de taxes qui par conséquent bâillonnent le pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités.
Sans véritables réponses de notre gouvernement, les motivations du mouvement dépassèrent largement la question des taxes et du pouvoir d’achat.
Aujourd’hui, nous remettons en question un système ultra-libéral principalement destiné à créer de la richesse et engendrer des bénéfices au détriment de l’humain et de la planète.
Nous devons réinvestir la « chose publique » et réinventer la démocratie en plaçant le citoyen au cœur des décisions.
Un mouvement a besoin de réflexions, de convivialité et d’échanges.
C’est dans ce sens que le « Collectif Soleil Normand » propose ces « Rencontres citoyennes dans le Perche » le Samedi 25 Mai 2019 à partir de 14 heures.

Yannick et Jérémy nous accueillerons dans leur ferme au lieu-dit « La Geveuse » (Villiers sous Mortagne – 61), lieu propice pour aborder la fracture territoriale.

Plusieurs intervenant(es) seront présent(es) afin de cerner et débattre sur la problématique globale et les projets à venir.
Michèle Idels (MLF Paris)? Mathilde Imer (Climat – Ecologie), Alban Raymond (Socio-Anthropologue), Olivier Dadure (Président association « Le petit jardin des écoliers 61 »), François Boulo (Justice fiscale), Hakim Löwe (Démocratie RIC)

PROGRAMME :
14h00 Arrivée du public
14h30  Arrivée du public Visionnage « J’veux du soleil » – Film de François Ruffin et Gilles Perret
16h00 Débat interactif entre les intervenants et les citoyens

Restauration bio et locale

Concert avec LULLABY

Renseignements et réservation au 06 76 77 47 67 – Accès PMR sur place – Smartphones inopérants 😉

☀️« LIBÉRONS LES PAROLES »☀️

 

LE DROIT DES FEMMES À LA MAÎTRISE DE LEUR FÉCONDITÉ GRAVEMENT ATTAQUÉ !

Communiqué du 22 mai 2019

Aux États-Unis
Depuis l’élection de Donald Trump, plus de la moitié des États de la fédération ont restreint le droit à l’avortement. L’Alabama vient, le 15 mai, d’adopter une loi rendant l’IVG passible de 99 ans d’emprisonnement même en cas d’inceste et de viol et quel que soit le stade d’avancement de la grossesse. Au Texas, un projet de loi veut même le rendre passible de la peine de mort ! Et d’autres États sont sur cette même voie restrictive.

La stratégie poursuivie est claire : avec ces lois, il s’agit d’obtenir un revirement de jurisprudence de la Cour Suprême qui a fait de l’IVG un droit constitutionnel des femmes depuis l’arrêt de 1973, Roe vs Wade. Et ce risque est aujourd’hui considérable, après la désignation de deux nouveaux membres de cette juridiction, républicains et ultra-réactionnaires.

 En Argentine
Après avoir été adopté par l’Assemblée nationale – grâce à l’immense mobilisation de millions de femmes, de jeunes filles et d’hommes – le projet de loi pour légaliser l’IVG a été rejeté par le Sénat. Il sera présenté à nouveau et pour la huitième fois devant le Congrès argentin le 28 mai prochain, peu avant la prochaine élection présidentielle dans le pays. Les Argentines comptent sur une mobilisation internationale pour enfin l’emporter.

EN SOLIDARITÉ AVEC LES FEMMES EN LUTTE POUR LE DROIT L’AVORTEMENT AUX ÉTATS-UNIS, EN ARGENTINE, ET PARTOUT DANS LE MONDE OÙ IL EST MENACÉ,
L’ALLIANCE DES FEMMES POUR LA DÉMOCRATIE APPELLE À MANIFESTER

Lundi 27 mai 2019 à 18h30
devant l’ambassade des États-Unis,
2 avenue Gabriel, 75008 Paris,
avec le Collectif Avortement en Europe, les femmes décident !

Mardi 28 mai à 18h30
place de la République à Paris
avec l’ACAF HIJOS-PARIS, Alerta Feminista …

D’autre part, avec les mêmes partenaires, nous vous invitons le jeudi 23 mai à 19 heures à une soirée de mobilisation à l’Espace des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob 75006 Paris, avec des participantes de la campagne “pour le droit à l’avortement légal, sûr et gratuit” en Argentine, notamment Nelly Minyersky, avocate et co-autrice du projet de loi pour légaliser l’IVG.

“ La révolution des femmes est la plus longue des révolutions », disait Antoinette Fouque. Par nos luttes, nous avons obtenu ces cinquante dernières années des avancées considérables et fait progresser la démocratisation des sociétés.

Armons-nous de courage et de détermination contre les violentes tentatives de restauration !

Soyons solidaires !
Femmes, manifestons-nous !

 

22 mai 2019

 

alliancedesfemmes.fr ; afd@alliancedesfemmes.fr

Solidarité pour le droit à l’IVG en Argentine, le 23 et le 28 mai

Campagne de solidarité pour le droit à l’IVG en Argentine
Soirée de mobilisation Jeudi 23 mai 2019 à 19 h
organisée par l’ACAF, HIJOS-Paris et l’Alliance des femmes pour la démocratie
Nelly Minyersky, avocate, et d’autres participantes de la Campagne nationale pour le droit à l’avortement légal, sûr et gratuit en Argentine.
Nelly Minyersky est co-autrice du projet de loi pour légaliser l’IVG, qui sera présenté pour la huitième fois devant le Congrès argentin le 28 mai prochain.
Jeudi 23 mai 2019 à 19 h Espace des femmes-Anoinette Fouque 35 rue Jacob Paris 6e
et
Rassemblement mardi 28 mai
place de la République à Paris, à partir de 18h30

Le féminicide en Amérique Latine

À l’invitation de Sophie Thonon-Wesfreid, présidente déléguée de l’association France Amérique Latine, l’Alliance des femmes pour la démocratie participera à la soirée sur les féminicides en Amérique Latin.

Vendredi 15 mars 2019 de 19h à 20h30
à la Maison de l’Amérique Latine 217, Bd Saint-Germain  Paris 7e

L’Amérique latine est l’un des continents où les femmes sont le plus tuées en raison de leur sexe. La reconnaissance de ce crime en tant qu’atteinte aux droits des femmes a été le fruit d’un combat qui est loin d’être gagné.

En Amérique latine, cela fait plus de 10 ans que le terme est au centre du débat sur les droits des femmes. Le concept s’est d’abord développé au Mexique grâce aux enquêtes menées par des féministes sur les meurtres de Ciudad Juárez, ville frontalière des Etats-Unis parfois surnommée « la ville qui tue les femmes », ou encore « la capitale des filles disparues ». De 1993 à 2013, 1 441 femmes et de filles y sont tuées, selon le centre universitaire Colegio de la Frontera Norte. Grâce à la mobilisation et la bataille juridique menées par plusieurs ONG et association des familles de victimes, le Mexique devient en 2007 le premier pays du monde à intégrer dans son Code pénal une peine particulière pour ces crimes commis par des hommes contre des femmes pour le simple fait qu’elles sont femmes. Après l’apparition du terme dans la loi mexicaine et soutenue par les organisations régionales telles que la Cour Inter-américaine des Droits de l’Homme, la reconnaissance du féminicide s’étend à onze des vingt pays d’Amérique latine. Dernier en date : le Brésil (2015).

La soirée sera guidée par nos quatre intervenantes :
Sophie Thonon Wesfreid : Avocate au barreau de Paris & Engagée dans la Défense des droits humains, en particulier en Amérique Latine.
Laurence Cohen : Sénatrice du Val de Marne & Spécialiste des questions relatives au féminisme et aux droits des femmes.
Michelle Orengo : Membre du CA de L’Alliance des Femmes pour la Démocratie
Conceição Evaristo : Grande voix de la littérature brésilienne contemporaine, de passage en France pour la sortie de son livre « Poèmes de la mémoire et autres mouvements » aux éditions des femmes-Antoinette Fouque.

 

Manifeste justice pour les femmes !

À l’heure où il est question, avec le Grand Débat National, de refonder le contrat social, nous relevons que les femmes, leur situation spécifique, leurs besoins et leurs désirs ne sont pratiquement pas évoqués.

Très nombreuses et actives dans le mouvement des Gilets jaunes qu’elles ont initié, elles ont été marginalisées par les medias, supplantées par des personnalités virilistes et excluantes et sont parfois même menacées. Quant à la Lettre aux Français du Président de la République, elle oublie purement et simplement les Françaises, c’est-à-dire 51 % de la population.
Ce n’est pourtant pas faute pour elles de s’exprimer. Mais elles se heurtent à une surdité, à une indifférence, à un déni d’existence, à une ingratitude, qui sont l’une des premières violences exercées contre elles.

Femmes engagées pour les droits des femmes, venues de divers horizons et réunies dans le cadre d’un Grand débat des femmes, le 16 février 2019, à l’initiative de l’Alliance des femmes pour la démocratie fondée par Antoinette Fouque, nous avons voulu réaffirmer que pour sortir de la crise et transformer positivement la société, il faut compter sur l’action et l’intelligence collective des femmes sur qui reposent principalement la vie et le bien-être de la société.

 Les femmes sont pénalisées du plus qu’elles apportent à la société !

Elles sont les premières productrices de richesses du pays.
Elles constituent la moitié de la population dite « active ».
Elles font près de 800 000 enfants par an qu’elles prennent en grande partie en charge, et assurent de manière inégalitaire le travail domestique et les soins aux aîné.e.s et à ceux et celles en difficulté.
Dans les villes, les quartiers, les campagnes, elles sont les premières à créer du lien social et à lutter contre l’exclusion.
Mais à l’exception de l’activité professionnelle, leurs productions s’effectuent au noir, sans aucune reconnaissance et ne sont ni évaluées ni comptabilisées. Au lieu d’en être gratifiées, les femmes en sont pénalisées dans tous les domaines.

Elles sont les pauvres parmi les pauvres.
Malgré les progrès accomplis, elles forment toujours 70 % des travailleurs auxquels leurs revenus cumulés – salaire et allocations – ne permettent pas de franchir le seuil de pauvreté.
Elles sont 80 % des travailleur.euse.s à temps partiel ; près de 9 chef.fe.s de famille monoparentale sur 10, sans soutien suffisant pour la garde des enfants.
Tous postes confondus, leur salaire moyen annuel est inférieur de 24 % à celui des hommes.
Exclusion, plafond de verre, horaires non adaptés, dénigrement et délégitimation, insultes sexistes, harcèlement moral et sexuel les bloquent dans leur élan et l’exercice de leurs responsabilités.
Leurs retraites sont en moyenne 40 % plus basses que celles des hommes.
Le recul des services publics, la baisse du pouvoir d’achat, les frappent au premier chef, elles et les enfants qu’elles élèvent.
Les difficultés sont encore renforcées en zone rurale car s’y ajoutent l’isolement et la distance.
Les migrantes cumulent quant à elles toutes les discriminations, exclusions et violences.
La pauvreté des femmes est structurelle, politique. Elle est inversement proportionnelle à leur apport à la société.

Malgré les avancées majeures des cinquante dernières années,
les femmes sont en proie à une misogynie exacerbée.

Elles ont, grâce à leurs luttes, gagné accès à tous les champs de l’activité humaine et obtenu de grandes avancées avec la maîtrise de la fécondité, les lois sur l’égalité et la parité et la reconnaissance de leurs droits humains. Mais ces droits et libertés sont chaque jour attaqués. Et force est de constater que les lois et mesures adoptées sont trop partielles, trop peu appliquées, dotées de trop peu moyens, et soutenues par une volonté politique insuffisante pour endiguer la régression sur le terrain.

Partout en butte aux mauvais traitements
Première cause de mortalité des Européennes de 16 à 44 ans, avant les accidents de la route et le cancer, les violences qu’elles subissent ne cessent d’augmenter : 23 % de plus en France, en 2018. Depuis le début de 2019, une femme a été tuée tous les deux jours par son compagnon. Et de tous les crimes, le viol est celui qui est le moins sanctionné. Mal accueillies et souvent maltraitées par les tribunaux, les femmes portent peu plainte et 1 % seulement de leurs plaintes aboutissent à une condamnation. La situation ne fait que s’aggraver : en dix ans, les condamnations ont baissé de 40 % pour le viol et de 23 % pour l’ensemble des violences sexuelles.
Partout, dans la rue, au travail, au foyer, les femmes sont harcelées, humiliées, menacées. Et aucune n’y échappe à un moment ou à un autre de sa vie.
Dans ce contexte et pour la quatrième année consécutive, le taux de natalité, interprété comme un signe de bonne santé actuelle et future d’un pays, est en baisse, ce qui n’est pas nécessairement le choix des femmes.

Un déni d’humanité et des droits fondamentaux !
Cette situation constitue une injustice majeure, une entrave à la liberté et à la citoyenneté des femmes, une persistance de l’esclavagisme, un affaiblissement démocratique insupportable.
C’est aussi un déni d’humanité suicidaire là où les femmes portent des valeurs opposées à la guerre, la domination de l’autre, l’individualisme néo-libéral et la violence ; là où elles font le choix de la parole, de l’accueil, du partage.

Il faut une prise de conscience radicale et une véritable volonté politique de lutter contre :ce fléau qu’est la misogynie au même titre que les autres discours de haine qui en découlent: antisémitisme, racisme, xénophobie, homophobie.

Il faut une politique globale et déterminée pour les femmes !

 

DU GRAND DÉBAT DES FEMMES DU 16 FÉVRIER 2019 SONT ISSUES LES PREMIÈRES PROPOSITIONS SUIVANTES

Reconnaissance et valorisation du travail vital que les femmes apportent au pays et au monde !

– Il faut changer de logiciel ; le modèle de l’homo economicus égoïste, individualiste, prédateur, en compétition permanente est en faillite. Il faut renverser la perspective, renforcer les solidarités humaines et le respect de la planète, conditions de la survie de l’humanité.
– Il faut intégrer à la production de richesses la part du travail non-marchand, y compris celui de faire les enfants.
– Nous voulons des statistiques sexuées qui recensent dans tous les domaines la contribution des femmes à la société ainsi que les discriminations et violences qu’elles subissent.

L’égalité professionnelle doit enfin devenir une réalité !

 – Les lois sur l’égalité professionnelle adoptées depuis 40 ans se sont montrées largement inefficaces. Elles doivent être renforcées et les entreprises qui ne les appliquent pas doivent être listées sur une plateforme publique, dénoncées et sanctionnées économiquement comme le sont les partis politiques en cas de non respect de la parité.
Le gouvernement vient d’annoncer que la France va instaurer à cet égard dès mars 2019 une obligation de résultat pour les entreprises de plus de 1000 salarié.e.s. Il faudra l’étendre aux PME, qui sont 28 fois plus nombreuses, et veiller à son application.
– Tolérance zéro dans les entreprises et les services publics à l’égard des mauvais traitements, insultes, harcèlement moral et sexuel et protection des victimes qui dénoncent ces faits contre le risque de perte de leur emploi
– L’organisation du travail et les congés parentaux doivent être repensés de manière à soutenir le partage des tâches d’éducation des enfants. Il faut faciliter le retour à l’emploi après le congé parental.
– Des crèches adaptées aux besoins de toutes et tous doivent être rendues disponibles aux parents par les entreprises et le service public.
– Des campagnes incitatives en direction des jeunes filles – en particulier celles issues de l’immigration – doivent être organisées durant leur scolarité, pour qu’elles ne renoncent pas à leur légitime ambition.

Il faut un plan Marshall de lutte contre la pauvreté des femmes !

Il est urgent de :
– reconnaître l’importance vitale des emplois majoritairement exercés par des femmes (éducation, soins, travail social, garde d’enfants, propreté) qui concourent au bien commun et de les revaloriser. Ils sont la clé de voûte de notre société au même titre que les secteurs des technosciences et de la finance.
– proposer plus systématiquement aux non diplômées des formations qualifiantes gratuites et en particulier aux femmes immigrées ou issues de l’immigration souvent reléguées dans des emplois familiaux ou domestiques précaires, disqualifiés et sous payés.
– doubler le nombre des emplois liés à la petite enfance et au grand âge à l’aide d’un financement public. Il ne s’agit pas d’un coût social mais d’un investissement humain et d’un devoir.
– Lutter contre la fracture numérique qui touche particulièrement les femmes.

Il faut :
– assurer la présence de services publics de qualité sur tout le territoire pour toutes et tous (santé, éducation, assistance à domicile, transports).
– des mesures d’action positive pour les femmes qui élèvent seules des enfants : accès à l’emploi, garde d’enfants, logement, formation professionnelle, droits à la retraite, meilleur accès à l’agence de recouvrement des impayés des pensions alimentaires (ARIPA), et création d’un fonds de solidarité.
– des centres d’hébergement durables et non mixtes pour les femmes dans la pauvreté, de plus en plus nombreuses parmi les SDF, même avec des enfants.
– une revalorisation immédiate des retraites de celles et ceux qui ont cessé leur travail professionnel pour élever des enfants. Il est scandaleux d’entendre parler de supprimer les pensions de réversion qui ne suffisent même pas à combler l’écart des retraites entre hommes et femmes.
– mieux informer les femmes de leurs droits dans tous les domaines ; simplifier les démarches administratives pour l’accès aux aides possibles.
– mettre en place un accueil spécifique et protecteur pour les migrantes à leur arrivée en France et accorder l’asile politique aux femmes victimes de persécutions dans leur pays en raison de leur sexe.

 Respect pour les femmes, leur dignité et leur intégrité !

Tolérance zéro face au sexisme et à la misogynie, à la délégitimation permanente des femmes ! Les crimes sexistes doivent être dénoncés et sanctionnés au même titre que les crimes antisémites, racistes, homophobes. Comme eux, ils ne sont pas des faits divers mais des faits politiques.

Il faut une loi-cadre contre les violences faites aux femmes, qui prévoit :
– des mesures radicales pour sauver la vie des femmes et des enfants, protéger ces derniers contre l’inceste et la pédophilie, assurer la sécurité des femmes battues, avec une attention particulière pour celles isolées, plus exposées, qui vivent en zone rurale.
– l’inscription dans le code pénal du crime de féminicide.
– des centres d’hébergement accessibles pour les femmes victimes de violences quelle que soit leur nationalité.
– des interdictions assorties de sanctions substantielles à l’égard des auteurs des propos et attaques sexistes et misogynes, en tous lieux et sur les réseaux sociaux, avec mise en cause de la responsabilité des hébergeurs.
– un recours en justice véritable pour les femmes, avec la création de juridictions spécialisées contre les violences. Il faut recevoir les plaintes des femmes et cesser de disqualifier les crimes à leur encontre. Les magistrats et tout le personnel des institutions policière et judiciaire doivent recevoir une formation spécifique sur la psychotraumatologie et l’évaluation de la dangerosité des auteurs de violences.
– des mesures contre les violences gynécologiques et obstétricales.
– la création dans les établissements scolaires d’ateliers pédagogiques différenciés entre filles et garçons pour aborder les questions du corps et de la sexualité et lutter contre la violence véhiculée par la pornographie et le système prostitutionnel.
Il faut défendre avec vigueur le modèle abolitionniste français, et la loi de pénalisation des clients de la prostitution.
Une éducation aux droits fondamentaux des filles et des garçons et au respect de la liberté des filles doit y être organisée. Les jeunes doivent être sensibilisés aux comportements misogynes et les enseignants formés à une culture de la parité. Il faut d’urgence revenir sur la loi de 2018 contre les violences sexuelles et sexistes qui n’a posé aucune présomption de non-consentement pour les mineur.e.s concernant l’incrimination de viol.

 Pour une meilleure santé des femmes !

La médecine, la recherche scientifique et la pharmacologie encore largement conçues à partir d’un corps d’homme doivent prendre en considération celui des femmes avec leurs cycles.
La création de centres de santé génésique doit être développée ; il faut de même restaurer la gynécologie médicale
Toutes les femmes doivent pouvoir accoucher de manière sécurisée à moins d’une heure de leur domicile, choisir d’avoir ou non des enfants, avoir accès à la PMA, à la congélation d’ovocytes, quelles que soient leur situation et leur orientation sexuelle.

La lutte contre la pollution de la nature et le dérèglement climatique doit être une priorité absolue !

La dégradation de l’environnement qui touche les femmes au premier chef frappe la fécondité et menace l’humanité : un quart des couples ont des difficultés à faire des enfants, la fertilité des spermatozoïdes est en baisse importante.
Il faut accélérer et assumer une politique offensive de lutte contre les perturbateurs endocriniens et autres poisons pour le corps humain et la planète.

 Pour une véritable parité

Les femmes ont acquis un droit de présence, mais pas encore les moyens de transformer significativement l’exercice du pouvoir, de le démocratiser en expérimentant des formes nouvelles. Il est nécessaire :
– d’aller plus avant sur le chemin de la parité pour permettre l’élaboration de politiques rendant justice aux femmes et répondant à leurs besoins.
– de mettre réellement en œuvre l’égalité femme-homme dans toutes les politiques publiques en renforçant les mécanismes de contrôle, et en imposant la parité dans toutes les instances de décision.
– de sortir d’une logique de clans et de micro-identités au bénéfice de l’intérêt général.
– de promouvoir le Matrimoine et d’intégrer dans la culture commune les œuvres et les réalisations des femmes, notamment dans les programmes scolaires et universitaires.

Renforcer le socle symbolique des droits des femmes.

Pour ce faire :
– Inscrire dans la Constitution que la République « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens et citoyennes quels que soient leur sexe, leur origine ethnique, leur religion, leur opinion et leur orientation sexuelle ». Et y intégrer le concept de parité.
– Amender hymnes, devises et emblèmes nationaux pour qu’ils intègrent l’existence et la citoyenneté des femmes.
– Mettre fin dans la langue à la domination du masculin sur le féminin.

Nous voulons un ministère des Droits des femmes confié à un.e ministre de plein exercice.

Nous voulons que le 8 Mars, journée internationale des femmes, devienne un jour férié, chômé et payé pour toutes les femmes, en reconnaissance de leur apport à la société.

Pour une laïcité porteuse des droits des femmes

 Il est primordial de veiller avec la plus grande détermination à ce que la religion ne pénètre pas le champ politique et de préserver et développer le modèle d’une République laïque et paritaire.
Il faut faire prévaloir en France les droits des femmes sur les traditions et codes de la famille discriminatoires voire meurtriers qui s’exercent aujourd’hui sur le territoire français (mutilations génitales, codes de la famille infériorisants, port du voile et autres vêtements religieux…).

Nous sommes déterminées, adultes et responsables.
Nous connaissons les difficultés de la France et du monde. Ce premier programme, nous le savons, est porteur d’une libération des énergies, de la créativité et de richesses insoupçonnées.
Nous comptons pour sa mise en œuvre sur nos propres forces solidaires et sur toutes les forces démocratiques de notre pays !

Pour signer et faire signer ce Manifeste
www.change.org/p/christine-villeneuve-justice-pour-les-femmes

8 mars – mairie du 3éme Paris

Programme

Soirée les femmes font l’histoire : vendredi 8 mars à 18h30

Vernissages des expositions « Premières en chemin », « MLF 1968-2018 » et
« Infinités Plurielles »
Lectures de grands textes autour des droits et des luttes des femmes extraits du livre-audio « Voix de femmes d’hier et d’aujourd’hui pour demain » (Editions Des femmes-Antoinette Fouque).
Jeu découverte inédit
« Les Femmes du Haut Marais »
Une invitation à la promenade dans le Haut Marais à la découverte des femmes qui ont laissé une trace dans l’histoire et dont les noms se retrouvent dans les plaques, institutions et jardins du 3e

Projection et débat

Jeudi 7 mars à 19h
«MLF-Psychanalyse et politique, 1968-2018»

Au fil des années de luttes, Antoinette Fouque et les femmes du MLF-Psychanalyse et Politique ont pris les appareils photos et les caméras, comme elles avaient pris la parole, puis le stylo. Avec des archives inédites, mêlées à d’autres plus connues, elles ont réalisé un ouvrage en deux volumes sur leur histoire et un premier film: manifestations festives et dansantes, slogans riches de sens, affiches, réunions, interviews… Pour se retrouver autour des moments marquants de 50 ans qui ont changé le rapport des femmes au monde, et celui du monde aux femmes, débat avec les autrices.Mairie du 3e

Spectacles musicaux

« Femmes de la Bible, racontez-vous ! » Musique et lectures autour de l’exposition “Premières en chemin”.
La comédienne et danseuse Sophie Galitzine prêtera sa voix à ces femmes qui ont traversé le récit biblique, d’après les textes de Charlotte Jousseaume écrits pour l’exposition “Premières en chemin”, accompagnée de la harpiste Séverine Besson. marieanne.eveart@gmail.com

EXPOSITIONS

Du 4 au 16 mars
« MLF, cinquante ans de libération des femmes»
Il y a cinquante ans, en 1968, naissait en France un mouvement qui allait transformer radicalement la société, la culture et la conception que les femmes et les hommes ont d’eux-mêmes et de leurs relations réciproques: le Mouvement de libération des femmes. Les jeunes générations en ont une connaissance très partielle, imprécise, voire inexistante, alors qu’elles en sont si évidemment les héritières. Cette exposition documentaire – présentée par l’Alliance des Femmes pour la Démocratie issue du MLF, cofondé par Antoinette Fouque, retrace les grands moments et l‘enthousiasme de ce mouvement, ses réalisations multiples dans tous les champs et la pensée qui a guidé la plupart d’entre elles.afd@alliancedesfemmes.fr www.alliancedesfemmes.fr Mairie du 3e

Du 8 au 16 mars
« Premières en chemin »
L’exposition où femmes de la Bible et femmes contemporaines se racontent Cette exposition mêle des oeuvres de deux jeunes artistes peintres : Laure Saffroy Lepesqueur et Anne-Cécile Kovalevsky, et d’une auteure : Charlotte Jousseaume. Elles présentent douze visages et histoires de femmes de la Bible confrontées à douze visages et histoires de femmes contemporaines. Leurs récits s’entremêlent pour nourrir notre réflexion sur la grandeur et le mystère du féminin.
22e Festival du Marais Chrétien marieanne.eveart@gmail.com www.maraischretien.com
     Mairie du 3e

8 février au 8 avril :
« Infinités Plurielles »

Exposition hors les murs Portraits/ Images & Voix
145 femmes parlent de science …. Chimistes, biologistes,mathématiciennes, (astro) physiciennes, juristes, historiennes, climatologues, informaticiennes, économistes, géologues, médecins, philosophes, sociologues… jeunes chercheuses, professeures ou ingénieures, elles nous racontent les recherches les plus actuelles et parfois les plus étonnantes du monde contemporain…Le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a choisi l’artiste Marie-Hélène Le Ny pour réaliser cette exposition de portraits sonores de femmes de science -parce qu’elle a une façon bien à elle de nous emmener à la rencontre de ses sujets, de traverser les apparences et de provoquer en nous des questionnements.
En donnant la parole à des femmes reconnues scientifiquement, Infinités plurielles a l’ambition de susciter des vocations, de déplacer les frontières, d’enrichir les échanges d’idées et de nourrir le débat autour de l’égalité – toujours à construire – entre les femmes et les hommes. À l’occasion de la Journée internationale des femmes et filles en science du 11 février, 20 portraits seront exposés sur les grilles du jardin Léopold Achille dans le 3e arrondissement de Paris, et ce jusqu’au 8 avril. infinites_plurielles@orange.fr
Jardin Léopold Achille
5 Rue du Parc Royal, 75003 Paris

Lundi 11 mars à 19h30
« Egéries et femmes créatrices »
Concert Mélodies lyriques.
Musique en perspective présente : Les grands couples de la vie romantique. Œuvres et textes de Clara et Robert Schumann, Fanny et Felix Mendelsohn, Gustav et Alma Malher. www.blandine-jeannest.fr
Réservation ullaclaude@hotmail.com Mairie du 3e

Jeudi 14 mars à 20h
« Clairières dans le ciel »
Récital piano-chant.
Œuvres de compositrices : Fanny Mendelssohn Hensel (1805/1847), Clara Wieck Schumann (1819/1896), Cécile Chaminade (1847/1944), Mel Bonis (1858/1937), Lili Boulanger (1893/1918). Avec Françoise Verdier, piano et Etienne Lemoine, voix.
Mairie du 3e

 

NON À L’ANTISÉMITISME !

NON À L’ANTISÉMITISME !

L’Alliance des femmes pour la démocratie
appelle à la mobilisation contre l’antisémitisme

MARDI 19 FÉVRIER 2019 À 19 HEURES
PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
Paris 11ème

Nous sommes bouleversées et révoltées, comme l’immense majorité des citoyen.ne.s de France, par l’inquiétante croissance de l’antisémitisme.
Avec la misogynie, la xénophobie et le racisme, l’antisémitisme participe d’une même haine. Voilà 50 ans que le Mouvement de libération des femmes, dont est issue l’AFD, a fait de la lutte contre cette haine le cœur de son combat.

Rdv angle rue du Temple et Place de la République

 

Le Grand débat des femmes

Samedi 16 février 2019 – 15h à 19h35 rue Jacob Paris 6e

Dans le cadre du Grand Débat National, l’Alliance des femmes pour la démocratie organise une réunion publique. Le projet est d’établir un bilan de la situation économique, sociale, politique et culturelle des femmes, d’identifier les principaux obstacles et de proposer des solutions.

L’Espace des femmes-Antoinette Fouque, dont la vocation est de libérer et de faire connaître l’expression et la création des femmes, a décidé de se joindre à l’Alliance des femmes pour la démocratie pour organiser une réunion publique dans le cadre du Grand Débat National mis en place par le Président de la République à la suite du mouvement des Gilets jaunes.

Les questions rencontrées par les femmes sont peu évoquées dans le débat public alors qu’elles sont au cœur à la fois des difficultés auxquelles fait face le pays aujourd’hui et des solutions possibles.

Nous vous proposons donc de nous retrouver pour établir ensemble un bilan de la situation des femmes au plan économique, social, politique et culturel, identifier les principaux obstacles qu’elles rencontrent et formuler les solutions que nous voulons faire remonter dans l’agenda politique.

D’ici là, si vous le voulez, vous pouvez nous envoyer vos contributions (espace@desfemmes.fr) autour des questions suivantes, que nous intégrerons dans le compte-rendu de nos travaux :
1) Quelles sont les principales difficultés qui vous paraissent être celles des femmes aujourd’hui ?
2) Quels obstacles identifiez-vous à la réalisation de leurs projets de vie : personnels, économiques, culturels, politiques ?
3) Si cinq mesures devaient être prises et mises en œuvre pour améliorer la vie et la condition des femmes, quelles seraient-elles ?

 

GRÉVE FÉMINISTE LE 8 MARS

L’Alliance des femmes s’associe à cet appel

  • LES FEMMES VALENT MIEUX QUE ÇA,
    APPEL A UNE GRÉVE FÉMINISTE LE 8 MARS

Nous représentons 52% de la population française Nous sommes caissières, enseignantes, agentes d’entretien, secrétaires, infirmières, aides à domiciles, assistantes maternelles, travailleuses sociales, administratives, sage-femmes, hôtesses, étudiantes… Nos métiers sont indispensables à la société. Pourtant, ils sont mal rémunérés et leur pénibilité n’est pas reconnue.
Nous sommes ingénieures, techniciennes, ouvrières, employées ou cadres. Nous faisons le même travail que des hommes mais avec un salaire inférieur.

Nous sommes à temps partiel avec un salaire partiel souvent parce que nous n’avons pas d’autre choix

Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réalisons en moyenne 20 h de tâches ménagères par semaine

Notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes. De ce fait, à partir  de 15H40 nous travaillons gratuitement.    

Nous sommes retraitées et notre pension est de 40% inférieure à celle des hommes.

Nous combattons de longue date la précarité remise sur le devant de la scène avec force par les gilets jaunes.

Nous sommes étrangères, victimes de racisme, handicapées, lesbiennes, et nous cumulons les discriminations.

Nous sommes des femmes et au travail, dans la rue ou chez nous, nous sommes confrontées à des violences sexistes et sexuelles.

Nous sommes des Brésiliennes, des Espagnoles, des Iraniennes, des Argentines, des Polonaises, des Indiennes, des Etats-Uniennes et nous sommes partout dans le monde solidaires de toutes les femmes qui luttent contre les  réactionnaires et conservateurs au pouvoir

Pour dire que nous exigeons nos droits. Pour exiger que notre travail soit reconnu et rémunéré. Pour imposer la fin des violences et garantir nos libertés de choix. Pour gagner l’égalité. Pour faire entendre nos revendications à nos employeurs et au gouvernement.

Nous appelons à une grève féministe le 8 mars, à des actions des rassemblements, des manifestations. Débrayons à 15h40. Portons toutes et tous un foulard violet !

 #8MARS15H40 : GRÈVE FÉMINISTE

Premières signataires

Action Aid Peuples Solidaires, Alerta Feminista, Alternative Libertaire, Association Nationale des Etudes Féministes, Attac, CGT, CADAC, Chiennes de Garde, Collectif Civg Tenon, Collectif National pour les Droits des Femmes, CQFD Lesbiennes féministes, En avant toute(s), Groupe Femmes Gilets Jaunes, Femmes Egalité, Femmes Libres Radio Libertaire, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes migrantes debout, Fondation Copernic, FSU, Groupe F, Le Mouvement, Ligue des Femmes Iraniennes pour la démocratie, Marche Mondiale des Femmes Ile de France, Maison des Femmes de Paris, Maison des femmes Thérèse Clerc, Mouvement du Nid 75, Mouvement des Femmes Kurdes en France, Osez le féminisme, Planning Familial, Rajfire, Collectif féministe Ruptures, SKB, Solidaires,Touche Pas à Mon Intermittent.e, Tou.te.s contre les violences obstétricales et gynécologiques !, UNEF, UNL.

En soutien : Ensemble, Europe Écologie les Verts, France Insoumise, Insoumises féministes, NPA, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France.

Pour l’Ile de France :   Assemblée Générale de préparation lundi 18 février, 19 heures, Bourse du Travail, 3 rue du Château d’Eau, 75010, Paris, salle Grande Croizat.

Rencontre avec Ségolène Royal

Rencontre avec Ségolène Royal le 28 février 2019

Ségolène Royal, candidate à l’élection présidentielle (2007), ministre de l’Environnement (2014-2017), ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique et présidente de la fondation Désirs d’avenir pour la planète.
« Au moment où la parole des femmes se libère enfin, beaucoup d’entre elles m’ont demandé de m’exprimer sur ce qu’une femme en politique subit en silence. Et de plus en plus d’hommes me disent  : parlez pour nos filles, nos compagnes, nos sœurs. Je me suis donc accordé ce droit de dire, et ce droit est vite devenu un devoir. La raison du silence des femmes, c’est la peur de l’humiliation. Ce fut difficile, et parfois douloureux d’écrire, car il a fallu que je revive des épreuves que j’avais rangées dans ma mémoire frigorifiée.
Mais, m’a-t-on dit, ayant été la première femme de l’histoire de France à accéder au second tour de l’élection présidentielle, vous deviez prendre la parole pour faire avancer la cause des femmes et poser des repères. Et en plus, j’ai appris de ma longue expérience des combats écologiques la ressemblance entre les violences faites aux femmes et celles faites à la nature, avec des prédateurs qui maltraitent, salissent, exploitent, trop souvent en toute impunité. Le même vocabulaire. La même loi du silence. C’est donc pour accélérer l’action que j’ai décidé de faire entendre ma voix et celles qui n’ont pas pu se faire entendre.
Respect de la nature, respect des femmes  : et s’il y avait là une réponse aux deux fléaux qui frappent aussi bien la planète que l’action politique, la déshumanisation et le déracinement ? » S. R.
Ce que je peux enfin vous dire, Ségolène Royal, 292 p, (Fayard, 2018)