Page 10

BLOIS 2017 – Libido creandi, le génie des femmes

Les éditions des femmes-Antoinette Fouque seront présentes aux Rendez-vous de l’Histoire à Blos du vendredi 6 au dimanche 8 octobre sur le stand n° 68.

Le thème de ces Rendez-vous 2017 est Eurêka – Inventer, découvrir, innover et, à l’occasion d’une « Carte blanche », les éditions vous invitent à une
Table ronde, dimanche 8 octobre, de 14h15 à 15h45
Libido creandi : le génie des femmes 


avec Claudine Cohen (historienne des sciences), Carole Ecoffet (chargée de recherches au CNRS, à l’institut de Science des Matériaux de Mulhouse), Catherine Lopes-Curval (artiste peintre), Anne-Marie Marmier (maître de conférences en mathématiques), Anne-Marie Planeix (philosophe, membre du collectif « Psychanalyse et Politique ») et l’équipe des éditions des femmes.

Les recherches menées ces cinquante dernières années grâce au mouvement des femmes ont permis de mettre en lumière l’importance de l’apport spécifique des femmes à l’humanité et à la civilisation, ce qu’Antoinette Fouque nomme « libido creandi ».

Salle Kléber Loustau, Conseil départemental
Place de la République, 41020 Blois
Entrée libre

Dédicaces, samedi 7 octobre, de 15h à 17h
15h-16h Carole Ecoffet • Anne-Marie Marmier • Christine Villeneuve
15h30-17h Claudine Cohen
16h-17h Catherine Lopes-Curval

Entrée libre et gratuite. Il est recommandé de prendre des tickets de réservation dans les chalets prévus à cet effet. Possibilité d’entrer sans ticket dans la limite des places disponibles.
Plus d’information : rdv-histoire.com

——————————————————————————————————————-Les éditions des femmes-Antoinette Fouque sont aux Rendez-Vous de l’Histoire, à Blois, dont le thème est « Partir ». Du 7 au 9 octobre 2016. Elles proposent une table ronde :

« Accueillir l’autre : l’hospitalité charnelle »

Les femmes ne seraient-elles pas toutes des exilées dans un monde dont elles n’ont pas fondé les lois et où elles représentent la figure de l’Autre, rejetée, exclue, rendue invisible ? Et pourtant cette Autre est celle du premier accueil. « Ma maison, c’est l’amour que je reçois des femmes », disait Taslima Nasreen chassée du Bengladesh par une fatwa en 1994. Et le fait est que ce sont elles, comme l’écrivait Antoinette Fouque, qui ont « reçu pour l’espèce humaine le don d’héberger dans leur corps, le corps différent », exemple même de « la greffe réussie », la gestation comme « paradigme de l’éthique ». Pourtant cette compétence vitale, est partout dans le monde appropriée, exploitée, méprisée, alors qu’il faudrait la reconnaître pleinement et avec gratitude pour faire reculer l’économie de guerre et de prédation, et aller vers un monde de partage et de solidarité.

Aux rendez-vous de l'Histoire de Blois , un dîner militant Taslima Nasreen, Femen , des femmes -Antoinette Fouque , alliance des femmes pour la démocratie . Plaisir de nous retrouver avant la table ronde de demain sur "l'hospitalité charnelle ".
Aux rendez-vous de l’Histoire de Blois , un dîner militant Taslima Nasreen, Femen , des femmes -Antoinette Fouque , Alliance des femmes pour la démocratie . Plaisir de nous retrouver avant la table ronde sur « l’hospitalité charnelle « .

Personnes pressenties ayant donné leur accord :
Élise Boghossian
, scientifique, a créé en 2002 l’association Shennong et Avicenne qui se déplace au plus près des situations d’urgence, en zones de conflit, pour apporter son aide, en particulier grâce à l’acupuncture. Après un premier dispensaire mobile puis « le bus des femmes » parti en Irak en 2015, elle se rend également à Calais en tant que soignante.
Auteure de : Au pays de l’espoir, il n’y a pas d’hiver, Robert Laffont, 2016
Inna Schevchenko, ukrainienne, est une militante féministe et une figure majeure du mouvement Femen. Journaliste, elle est diplômée de l’université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev. Elle a été contrainte à l’exil à la suite d’une action menée dans son pays et a obtenu l’asile politique en France.
Co-auteure de : Manifeste Femen, Utopia, 2015
Jacqueline Merville est écrivaine et peintre. Elle a publié huit récits aux Éditions Des femmes-Antoinette Fouque et des recueils de poésie, notamment à La Main courante. Depuis 1992, Jacqueline Merville partage son temps entre le Sud de la France et l’Asie.
 Dernier titre : Ces pères-là, Des femmes-Antoinette Fouque, 2016
Mireille Calle-Gruber  est écrivaine et professeure émérite de littérature à la Sorbonne nouvelle – Paris III, où elle dirige le Centre de recherches en études féminines et genres/ Littératures francophones, après avoir piloté un programme de recherches en Women’s Studies au Canada et dirigé le Centre d’études féminines de l’université Paris VIII. Ses travaux portent sur la littérature, les arts et la philosophie. Elle est notamment l’auteure de Histoire de la littérature française du xxe siècle et a publié La Différence sexuelle en tous genres (numéro collectif de Littérature, 2006). Elle est également l’une des trois directrices générales du Dictionnaire universel des créatrices.
François Guery
est philosophe. Ancien élève de l’École normale supérieure, il a été doyen de la Faculté de philosophie de l’université Lyon-III, vice-président du jury de Capes de philosophie, membre du CNU, directeur des études à l’INESC (Institut d’études de la sécurité civile) de 1999 à 2002, et producteur à France culture (2002-2003) aux Vendredis de la philosophie.
Dernier titre : Archéologie du nihilisme, Grasset, 2015
Et pour les éditions des femmes – Antoinette Fouque : Elisabeth Nicoli,  Christine Villeneuve, Michèle Idels, Catherine Guyot.

Le dimanche 9 octobre, de 15h30 à 17h30
Salle des États-Généraux, au Château royal de Blois
Du vendredi 7 au dimanche 9 octobre
Les éditions des femmes-Antoinette Fouque vous accueillent au stand du Salon du livre des Rendez-vous de l’Histoire à Blois, à la Halle aux grains
Informations pratiques sur le site des Rendez-vous de l’Histoire

Parce qu’elles étaient des femmes ?

Grand chagrin et sentiment de révolte après l’assassinat des deux jeunes femmes, à Marseille. Nous pensons à elles, à leurs vies arrachées, à l’avenir qu’elles n’auront pas, toutes les deux jeunes étudiantes pleines de vie et de désir. Nous pensons à leurs familles effondrées, à leurs proches.

Elles sont des victimes du « terrorisme », de « l’EI « , mais avant tout de cette haine féroce et de cette passion non nommée, non analysée par les politiques et les médias: la misogynie. Comment ne pas en être conscient-e-s?
Continuer inlassablement le combat pour la démocratie, les yeux toujours ouverts avec la force de dire ce qui est.

Au revoir Mauranne, âgée de 20 ans, originaire d’Eguilles dans les Bouches du Rhône. Élève en médecine, elle avait réussi le concours de première année du premier coup, et obtenu une moyenne de 15 sur 20 en deuxième année.
Au revoir Laura, âgée de 21 ans venue lui rendre visite pour le week-end. Originaire de la banlieue de Lyon où vivent ses parents elle suivait des études d’infirmière à Lyon.

Pour lire le portrait de Maurane et Laura dans « Le Parisien »cliquez ici

Avortement, les femmes décident, manifestations le 28 sept. 2017

Le 28 septembre 2017, Journée internationale pour le Droit à l’avortement, nous nous associons à la mobilisation en solidarité avec toutes les femmes européennes.
Les femmes espagnoles en 2014, les femmes polonaises en 2016 ont fait reculer les tentatives de gouvernements réactionnaires pour restreindre leurs droits et leur liberté. Ce droit des femmes est partout dans le monde menacé ou refusé par des pouvoirs machistes misogynes qui entendent prendre le contrôle de la fécondité des femmes.

Depuis le début du MLF, en 1968, nous disons « Notre corps nous appartient », et « Nous ferons les enfants que nous voulons», la mobilisation pour l’avortement et la contraception libres et gratuits a été un de nos premiers combats. L’année 1971 a été marquée par deux moments décisifs la publication par le Nouvel Observateur du « Manifeste des 343 FEMMES » signé par de nombreuses militantes du MLF et des personnalités qui déclaraient avoir avorté, et la première manifestation de rue du MLF à Paris, mobilisation qui a abouti à la promulgation de la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse » dite loi Veil en 1975, première étape dans la conquête du droit pour les femmes à disposer de leur corps.

« Nous allions vers la maîtrise de la fécondité par la Loi sur l’IVG, moment négatif d’un véritable droit à la procréation. Jusqu’à la contraception et au droit à l’avortement, les femmes vivaient une fécondité contrariée c’est-à-dire esclave. » disait Antoinette Fouque qui a élaboré, au-delà de la question de l’avortement, une pensée de la procréation comme compétence « de toute femme comme productrice de richesse »

Pour lire  l’appel cliquez ici.
Pour signez la pétition ( à faire circule )cliquez ici.

 

A Kate Millett, pionnière du Women’s Lib américain

Pionnière du Women’s Lib américain, Intellectuelle qui a, l’une des premières, mené une critique féministe de la culture occidentale. Ecrivaine, artiste, militante inlassable.
Femme avec des femmes.
45 années d’amitié, de discussions, de combats partagés, de fêtes, de rires, la liaient à Antoinette Fouque qui l’a accueillie aux éditions des femmes, a exposé son oeuvre photographique et ses sculptures, à la galerie des femmes.
Nous étions ensemble à Téhéran en 1979 en solidarité avec les femmes iraniennes en lutte contre la théocratie.
Nous projetions avec elle, ces derniers mois, une rétrospective de sa création artistique.

Notre vive sympathie va à Sophie Keir, sa compagne.

De tout cœur.

Ses amies du MLF, des éditions des femmes-Antoinette Fouque et de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie

Kate Millett a publié aux éditions des femmes-Antoinette Fouque :
En Iran,1981 – Sexual Politics, 2007 1ère édition française, Stock, 1971 sous le titre La Politique du mâle – Sita, 2008 1ère édition française, Stock, 1978
Chez d’autres éditeurs : La Prostitution. Quatuor pour voix féminines, Denoël/Gonthier, 1972 – En vol, Stock, 1975 – La Cave, Stock, 198

Kate Millet et Antoinette Fouque à la manifestation
pour le droit à l’IVG à Washington en 1989

Stop au gynocide, 123 femmes tuées pour « violences conjugales »

stop violences conjugales

En France, en 2016, les statistiques de la police et de la gendarmerie confirment une nouvelle fois ce chiffre terrible d’une femme tuée tous les trois jours par des hommes qui partagent leur vie. (Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple en 2016).
Cette étude malheureusement est en dessous de la sinistre réalité , combien de femmes et de petites filles sont tuées parce qu’elles sont des femmes et des petites filles, crimes que l’on, retrouve dans la presse nationale et régionale la plupart du temps dans la rubrique des  faits divers.

En 2016, en France, 123 des 157 personnes mortes victimes de violences conjugales, sont des femmes soit 79%, tuées par leur conjoint ou ex-conjoint officiels (conjoint, concubin, pacs) ou par leur compagnon occasionnel. Dans 80% des cas les auteurs sont des hommes. Quand l’auteur de l’homicide est une femme « la victime masculine avait commis des violences sur sa partenaire ». 25 enfants ont aussi été victimes de ces violences domestiques.
La majorité des homicides est commis au domicile du couple ou de la victime ils ne sont pas prémédités, les armes utilisées dans 77,54 % sont des armes à feu pour les hommes et des armes blanches pour les femmes.
La principale cause est la séparation pour les hommes et la dispute pour les femmes.
Pour lire le rapport , cliquez ici

Depuis la création de l’Observatoire de la misogynie en 1989 qui avait recensé pour la première fois ces meurtres quotidiens de femmes aucune réponse efficace n’a été apportée pour mettre un terme à ce scandale. Des milliers de femmes sont mortes de cette façon au long de ces années. La tolérance de la société doit cesser. Des mesures d’urgence doivent être prises pour mettre enfin un terme à ces actes terrifiants.

Une femme meurt toujours tous les 3 jours sous les coups de son conjoint lire l’article

Stop a l’impunité pour les violeurs

En Jordanie, abrogation de la loi qui protégeait les délinquants sexuels.
Les combats de femmes menés de longue date contre cette injustice ont abouti.

Le Parlement a aboli le 16 aout la loi qui stipulait «  si un mariage valide est contracté entre l’auteur d’un de ces crimes et la victime, les poursuite cessent et si un verdict a déjà été prononcé sont application a été suspendue »
C’est la victoire de campagnes menées par les associations des femmes du Liban pour leur dignité.
Le Maroc, l’Égypte et la Tunisie ont également abrogés cette loi en juillet mais le combat continue , plusieurs pays arabes conservent de telles lois iniques , l’Algérie, l’Irak, la Syrie, le Koweït, les Territoires Palestiniens et le Tadjikistan.
Les crimes dits d’honneur sont encore perpétrés dans de nombreux pays et les meurtriers bénéficient trop souvent de la clémence des tribunaux.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/08/16/au-liban-les-violeurs-ne-pourront-plus-echapper-a-une-condamnation-en-epousant-leur-victime_5173013_3218.html

Au Salvador, pour que le viol ne soit plus légalisés par le mariage, ils ont interdit le mariage des mineures, mais la tolérance contre les violences faites aux femmes reste très grande.
http://positivr.fr/el-salvador-abolition-mariage-adulte-mineure/

 

 

La santé et l’accès aux soins une urgence pour les femmes en situation de précaritéé

La santé et l’accès aux soins ne doit pas être un luxe pour les femmes en situation de précarité.
Le rapport que vient de publier le HCE (haut Conseil pour l’égalité) le 7 juillet 2017 sur l’accès aux soins des femmes est alarmant.

Les femmes constituent 70% des travailleuses pauvres, 8 femmes sur 10 qui travaillent sont à temps partiel.
Dans cette population vulnérable 64 % des femmes reportent ou renoncent à se soigner alors qu’elles en auraient besoin.
Leur santé est dégradée à cause de leur condition de vie (trop de transport, travail pénible non reconnu comme tel…) leur manque d’argent, de temps surtout pour les femmes, cheffe de famille monoparentale qui amènent en priorité leurs enfants chez le médecin, mais n’effectuent pas pour elles, les examens nécessaires de prévention (manque de suivi gynécologique, cancérologique, cardiovasculaire, psychique,.. .)

Pour plus de détail :

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’événement de remise à ce rapport grâce au Facebook Live: https://www.facebook.com/hcefh/videos/812190992289673/

Par ailleurs, nous vous encourageons à relayer le rapport, le communiqué de presse et les visuels via :- Le site internet du HCE : http://haut-conseil-egalite.gouv.fr/sante-droits-sexuels-et/actualites-53/article/la-sante-et-l-acces-aux-soins-une
– Twitter : https://twitter.com/HCEfh/status/883229641141628932
– Facebook : https://www.facebook.com/hcefh/posts/812111612297611

Dans le journal « Libération » : « Pour la santé des femmes, une précarité lourde de conséquences », Anaïs Moran, 07/07/2017
http://www.liberation.fr/france/2017/07/07/pour-la-sante-des-femmes-une-precarite-lourde-de-consequences_1582321

Dans CNews, Interview de Margaux Collet, 07/07/2017
https://www.facebook.com/hcefh/videos/813711328804306/

URGENCE- Liberté à Milagro Sala, prisonnière politique en Argentine

Campagne internationale demandant la libération de Milagro Sala. Il y a plus de 3 000 signatures par heure !
Signez la pétition et diffusez là largement pour sauver Milagro Sala
http://www.liberenamilagro.org
À lire : El mismo reclamo en todo el mundo
http://www.investigaction.net/fr/milagro-sala-prisonniere-parce-quindienne-femme-et-leader-populaire/
——————————————————————————————————————–
Publié le 11 octobre 2016

Liberté à Milagro Sala, dirigeante du mouvement social Tupac Amaru et députée du Parlasur, arrêtée de manière arbitraire depuis le 16 janvier 2016.

Milagro Sala a crée dans les années 90, l’organisation Tupac Amaru dans la province de Jujuy, la plus pauvre du nord de l’Argentine. Cette organisation venait en aide aux plus déshérités : distribution de goûters aux enfants pour lutter contre la malnutrition. Puis en 2003 avec l’arrivée au pouvoir de Nestor Kirchner qui lui attribuat un financement, elle pu faire construire 8000 logement sociaux, 120 coopératives productives, des centres sanitaires et des centres de loisirs. Son organisation pris de l’ampleur avec plus 70000 membres.
En décembre 2015, Gerardo Morales dirigeant du Parti Radical et membre de la coalition qui soutient le président Mauricio Macri devient gouverneur de la province de Jujuy.

Elle est élue députée au Parlasur (parlement ) avec 8 millions de voix en 2015.
Milagro Sala demande une entrevue afin de négocier les futures subventions. Elle n’a pas été entendue. L’organisation fait un sitting devant le siège du gouvernement provincial dans le but d’être reçue.

Milagro Sala est incarcérée pour incitation à la violence, le juge la libère mais elle est alors accusée de fraude à l’administration publique et d’association illégale et réincarcérée.
Ses conditions de détentions s’aggravent, privée d’eau chaude, de chauffage de vêtements chauds. Ses visiteurs sont harcelés.
Le pouvoir politique et judiciaire ignore son immunité parlementaire que lui confère son statut de députée au Parlasur.

L’ACAF, Assemblée des citoyens argentins en France, s’est engagée à faire respecter la primauté du droit et les avancées démocratiques en Argentine, nous vous demandons de nous accompagner et de réagir en faisant signer cette pétition qui sera remise aux autorités argentines en France et qui viendra appuyer l’initiative de 1 millions de signatures pour Milagro Sala, lancée depuis les Comités de soutien nationaux.

Pour signer la pétition cliquez ici

Pour en savoir plus sur Milagro SALA, télécharger le PDF

Victoire pour les droits des femmes ! Liberté, égalité, fécondité pour toutes !

PMA pour toutes les femmes

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), vient de se prononcer, dans un avis sur les « demandes sociétales » de recours à l’aide médicale à la procréation, ce 27 juin 2017, en faveur d’une ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules.

« Cette demande d’aide médicale à la procréation, en l’occurrence une insémination avec donneur (IAD) pour procréer sans partenaire masculin, en dehors de toute infécondité pathologique, s’inscrit dans une revendication de liberté et d’égalité dans l’accès aux techniques (médicales) pour répondre à un désir d’enfant », estime-t-il. Appuyant son analyse « sur la reconnaissance de l’autonomie des femmes« , le CCNE est ainsi conduit « à proposer d’autoriser l’ouverture de l’IAD à toutes les femmes« .

En réclamant le droit à l’IVG, le MLF scandait en 1971: « Un enfant si je veux quand je veux« . Ce droit à l’IVG est acquis en France depuis 1974. Aujourd’hui un nouveau pas décisif vers la liberté de procréer vient d’être fait.

Avec Antoinette Fouque, nous manifestions en décembre 2013 pour soutenir le projet de loi instaurant le droit au « mariage pour tous » en disant:
« Il faut aller plus loin :
– 
desserrer le carcan des interdits sur la procréation, non pas au nom d’un « droit à l’enfant » mais au nom d’un désir d’enfant, qui est lié au don et au devenir de l’humanité ;
Oui à l’Assistance Médicale à la Procréation pour toutes!
Toute femme doit pouvoir mettre au monde un enfant si elle le désire, y compris en bénéficiant des acquis de la médecine – sans avoir à contraindre son orientation sexuelle ou à la dissimuler -, puis l’élever selon son choix de vie. »

Il reste à faire entrer cette liberté nouvelle dans le droit. Au plus vite.

Observatoire de la misogynie : STOP au gynocide

1989, fondation par Antoinette Fouque de l’Observatoire de la misogynie.
Plusieurs militantes se sont attelées à ce travail pionnier de recensement des meurtres de femmes et de petites filles dans plusieurs organes de la presse nationale et régionale.

« Nous avions recensé aussi les femmes tuées par des inconnus simplement parce qu’elles étaient des femmes et qu’un homme voulait les tuer. Nos résultats n’ont pas été reconnus. Il a fallu attendre dix ans pour qu’en 2001, soit enfin réalisée et publiée l’enquête ENVEFF « Enquête Nationale sur les Violences envers les Femmes en France » qui établissait ce chiffre d’une femme tuée tous les deux jours et demi et qui confirmait que des femmes étaient tuées en France parce qu’elles étaient des femmes dans un silence assourdissant.

Ce que nous dénoncions année après année et qui participait de ce qu’Antoinette Fouque avait qualifié de « gynocide ».

C’est très bien que ce travail se poursuive mais encore faudrait-il que la société et en particulier les médias ne tolèrent plus qu’on classe ces actes criminels dans les faits divers. Et qu’il soit mis fin au sentiment d’impunité de ces hommes.
Toutes ces femmes mortes sont oubliées. Leurs noms pourraient figurer dans un mémorial qui rendrait visible l’ampleur de ces meurtres commis par des proches, époux, fils, pères, compagnons, copains ou par des inconnus qui ont croisé leur chemin et les rendraient intolérables…

Pour plus d’information :

Lire l’article:
De libération : http://www.liberation.fr/apps/2017/06/220-femmes-tuees-conjoints-ignorees-societe/

de Titou Lecoq : « En France, on meurt parce qu’on est une femme »
« On connaît tous cette statistique: une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Mais sa réalité est bien différente de ce que j’imaginais… » lire la suite

Lire aussi l’article de Cécile Barjeul : « La situation des femmes dans le monde se dégrade »
« Réuni à Genève jusqu’au 23 juin, le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies estime qu’une femme sur trois est encore victime de violences dans le monde. Mais répertorier tous les cas d’abus est un travail titanesque et le chiffre pourrait être largement sous-estimé. «  Lire la suite

Lire aussi par Anne Laure Lebrun : « Les violences conjugales : des séquelles quinze ans plus tard »

Un numéro d’urgence à composer : face aux violences, n’attendez pas, appelez le 3919