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Women’s march à Waschington, le 21 janvier 2017

Les femmes américaines espèrent être un million à Washington le 21 janvier, le lendemain de l’investiture de Donald Trump, dans un défilé du Lincoln  Mémorial jusqu’à la Maison Blanche, pour adresser un message à l’administration Trump : les femmes ne se laisseront pas marginaliser, elles défendront  leurs droits et les droits humains.
« Nous craignons que la misogynie couplée à la xénophobie et au racisme exprimés pendant la campagne ne fasse reculer la lutte des femmes en faveur de l’équité et de la parité » « Il est peut être temps de créer un parti pour femme » déclare Fontaine PEARSON,l’une des coorganisatrices de cette « Women’s march on Washington »
http://information.tv5monde.com/terriennes/americaines-en-colere-contre-donald-trump-142391
https://www.facebook.com/womensmarchonwash/
https://www.letemps.ch/societe/2016/12/03/femmes-colere-contre-donald-trump
En solidarité nous manifesterons aussi le 21 décembre à Paris, soyons nombreuses et nombreux
À lire l’analyse par l’Alliance des femmes dans la lignée d’Antoinette Fouque , du résultat des élections américaines.
« les élections américaines ou la « protestation virile »
« Jamais comme au cours de ces présidentielles américaines qui annonçaient l’arrivée d’une femme à la tête du pays, la confrontation n’aura été aussi sexuée… »
http://www.huffingtonpost.fr/sylvina-boissonnas/femmes-elections-americaines-ou-la-protestation-virile

Pour Asli Erdogan, rassemblement le 12 janvier

Un rassemblement devant l’Ambassade de Turquie, ce 12 janvier, à 14 h 30, appel lancé par un des comités de soutien à Asli Erdogan.
Pour en savoir plus cliquez ici

Aslı Erdoğan, Necmiye Alpay : libérations provisoires sous contrôle judiciaire jusqu’au 2 janvier 2017 où aura lieu une nouvelle audience.
http://www.livreshebdo.fr/article/liberte-provisoire-pour-asli-erdogan
Sortie de prison le 29 décembre au soir, Asli Erdogan a été accueillie par ses proches et son comité de soutien qui manifestaient devant le palais de justice depuis de longues heures
Le jeudi 29 décembre 2016, la 23 ème chambre de la cour d’assises du palais de justice d’Istanbul a prononcé la remise en liberté provisoire, sous contrôle judiciaire, de huit des neuf intellectuels accusés de terrorisme, dont Asli Erdogan et sa codétenue Necmiye Alpay.
Toutes deux sont poursuivies en tant que « conseillères » du journal Özgür Gündem qui est présenté par le pouvoir turc comme un journal pro-kurde, soutien des minorités. Il avait entre autres apporté son appui au journal turc arménien Agos dont le directeur Hrant Dink a été assassiné après avoir subi de nombreux procès.
La décision de la cour d’assises ne signifie pas l’arrêt des poursuites, une nouvelle audience ayant été fixée le 2 janvier 2017. Accusés d’ » appartenance à une organisation terroriste «  et d’ » atteinte à l’intégrité de l’Etat « , huit des prévenus encourent la réclusion à perpétuité
Asli Erdogan arrêtée dans la nuit du 16 au 17 août 2016, chez elle, après la fermeture du journal « Ozgür Gündem », dans le cadre des grandes campagnes d’arrestations et de purges organisées par le pouvoir, a été inculpée le 19 août avec huit autres personnes accusées de soutenir la rébellion pro-kurdes de trois chefs d’accusation « propagande en faveur d’une organisation terroriste, appartenance à une organisation terroriste, incitation au désordre ». Placée en garde à vue puis hospitalisée du fait de son état de santé, elle a été ensuite placée en détention dans la prison pour femmes de Barkirkoy.
Son arrestation a suscité une mobilisation internationale dont une pétition qui a recueilli plus de 45000 signatures.
L’Alliance des Femmes pour la Démocratie a participé activement à cette mobilisation en diffusant l’information, la pétition et en se joignant le 12 décembre, à la Maison de la Poésie à Paris, à une soirée organisée pour sa libération et celle des journalistes emprisonnés. Plus de 200 personnes étaient présentes. La mère d’Asli Erdogan, Mine Aydostlu, venue participer à cette manifestation de soutien avait alerté l’opinion sur la dégradation de l’état de santé de sa fille emprisonnée qui était privée de soins appropriés.
Dans une lettre ouverte Asli Erdogan déclarait : « Le 29 décembre aura lieu la première audience de notre procès. C’est la première fois de ma vie que je vais comparaître devant un tribunal et je risque d’être condamnée à une peine de perpétuité aggravée, juste pour avoir écrit quatre mots ! Je garde l’espoir, si ténu soit cet espoir, que le non-droit qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui puisse prendre fin, mais comme tout le monde le sait, c’est un procès de processus politique, un rituel d’immolation de sorcières sur le bûcher… Et pourtant, on ne vit pas sans espoir !
Toutes mes salutations, mon affection et mes remerciements renouvelés à tous ceux et celles qui ont été solidaires et nous ont apporté leur soutien. Si un jour nous réussissons à sortir de ce trou, ce sera GRÂCE À VOUS. »
https://www.actualitte.com/article/tribunes/asli-erdogan-je-vous-ecris-cette-lettre-depuis-la-prison-de-bakirkoy/67851?origin=newsletter
Lors de l’audience du 29 décembre, les deux femmes ont annoncé qu’elles plaidaient « non coupable ». Asli Erdogan s’est défendue à la barre disant qu’elle allait faire « comme si les lois existaient »
Source Le Monde du 29 décembre 2016 .

Alerte égalité du 1er janvier 2017

Entrée en vigueur au 1er janvier du seuil de 40% de femmes dans les conseils d’administration ou de surveillance des grandes entreprises privées et publiques :
où en est-on ?

Les deux lois « Copé-Zimmermann » du 27 janvier 2011 et « Sauvadet » du 12 mars 2012 ont fixé au 1er janvier 2017 l’échéance pour atteindre 40% de femmes (ou un écart maximum entre femmes et hommes de 2 pour les CA de 8 membres et moins) dans les conseils d’administration ou de surveillance de toutes les entreprises de 500 salariés et plus et présentant un chiffre d’affaires d’au moins 50 millions d’euros, de même que dans les Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial (EPIC) et les Etablissements Publics à caractère Administratif (EPA).
La parité est un outil autant qu’une fin visant le partage à égalité du pouvoir de représentation et de décision entre les femmes et les hommes dans les différentes sphères de la vie citoyenne. Elle est une exigence de justice et de démocratie. Comme en politique, le partage du pouvoir dans les plus hautes fonctions des entreprises est un enjeu clé pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Alors, où en est-on ?

Lire la suite sur le site du haut conseil égalité du gouvernement
ou lire sur le PDF

Jacqueline Sauvage enfin libre, le 28 déc.2016

Le 28 décembre 2016
VICTOIRE POUR JACQUELINE SAUVAGE, POUR TOUTES CELLES QUI ONT LUTTE POUR SA LIBERATION, POUR LES DROITS DES FEMMES!!! Nous l’avons tant attendue!!!
« J’ai décidé d’accorder à Jacqueline Sauvage une remise gracieuse du reliquat de sa peine. Cette grâce met fin immédiatement à sa détention », a écrit François Hollande sur son compte Twitter.
Une bonne façon de nous souhaiter à toutes une bonne année!!!
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/jacqueline-sauvage-graciee-ce-qui-l-attend-desormais_1864349.html
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/12/29/une-grace-politique_5055260_3232.h

10 décembre 2016
La mobilisation se poursuit autour de Jacqueline Sauvage, devenue un symbole des violences contre les femmes.
L
es associations féministes appellent à un rassemblement le 10 décembre à 15h à Paris, au Trocadéro, pour demander une nouvelle fois sa libération.

Pour en  savoir plus cliquez ici :

Aout 2016
INDIGNATION ET COLÈRE !
Le tribunal d’application des peines de Melun vient de rejeter la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage.
Elle avait pourtant été graciée partiellement par le président de la République qui avait tenu compte des conditions de violences, coups et humiliations dans lesquelles elle et ses enfants ont vécu pendant 47 ans.
Le parquet était favorable à cette libération.
Cette même justice est beaucoup plus clémente voire laxiste avec les pères qui tuent des enfants comme dans des affaires récentes d’infanticides ou pourtant les mères avaient alerté les autorités, ou avec les hommes qui tuent leur femme ou leur compagne. Et pourtant nous le rappelons : une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups d’un homme proche.
La justice reproche toujours a Jacqueline Sauvage de ne pas avoir déposé plainte. Mais 80% de ces femmes assassinées, avaient déposé plainte et n’ont pas été ni protégées. Les femmes victimes ne déposent pas plainte, car elles ne sont ni entendues, ni protégées et que leur statut de victime leur est dénié.
Cette décision de maintenir Jacqueline Sauvage en détention est choquante et inadmissible. Elle témoigne d’une misogynie institutionnelle inquiétante et dangereuse.
De nombreuses personnalités politique ont manifestées leur colère leur incompréhension et en ont appelé à François Hollande.
Anne Hidalgo, maire de Paris : « Battue, condamnée, non-libérée. Cette troisième peine est incompréhensible. Jacqueline Sauvage doit retrouver sa famille au plus vite. »
Valérie Boyer, députée L.R. : « un signal catastrophique pour les femmes battues. »
Sébastien Denaja : « La décision du tribunal d’application des peines de Melun concernant Jacqueline Sauvage est incompréhensible et insupportable. »
Héléne Bidard : « Libération rejetée: inadmissible! Je soutiens Jacqueline Sauvage pour qui l’enfer judiciaire succède à l’enfer conjugal. »
Avec d’autres associations de femmes, nous nous sommes mobilisées pour que Jacqueline Sauvage soit reconnue comme victime et libérée.
Les violences conjugales sont un crime, elles doivent être considérées comme telles !
Continuons à nous manifester et à exiger la libération de Jacqueline sauvage !
La pétition lancée par Karine Plassad sur change.org a déjà rassemblée plus de 50 000 signatures. Signons là et faisons –là signer
https://www.change.org/p/francois-hollande-lib%C3%A9ration-imm%C3%A9diate-de-jacqueline-sauvage

Janvier 2016 – Communiqué
Jacqueline Sauvage vient d’être graciée par le Président de la République, François Hollande.
Victoire ! Soulagement et joie !
Longue vie paisible pour Jacqueline Sauvage !

Contre la condamnation de Jacqueline Sauvage à la prison
Décembre 2015Communiqué
L’Alliance des Femmes pour la Démocratie dénonce fermement la condamnation à dix ans de prison de Jacqueline Sauvage qui a mis fin à son calvaire et à celui de ses enfants en tuant son mari à l’issue de plus de 47 ans de sévices, tortures, coups, blessures, actes de barbarie et viols incestueux de ses trois filles.
Les femmes ne seront-elles donc jamais considérées comme des victimes même lorsqu’elles subissent la domination et la tyrannie d’un bourreau domestique ?
En ces temps de détresse démocratique, relire Antoinette Fouque « Le machisme fait le lit du fascisme » (1974)…..(extraits)
Appel à signer la pétition et à manifester en faveur de la grâce de Jacqueline Sauvage
Nous nous sommes mobilisées pour appeler à signer une pétition, initiée par 4 jeunes femmes, pour réclamer sa grâce.
Cette pétition a depuis rassemblé plus de 280 000 signatures.

Soyons nombreuses et nombreux ce samedi 23 janvier 2015, partir de 10h30
Place de la Bastille à Paris. Pour exiger la libération de Jacqueline Sauvage

Les grands-mères de la Place de Mai

Les grands-mères de la Place de Mai

Luttes et victoires des grands-mères de la Place de Mai en Argentine
du 4 janvier au 4 février 2017 un mois d’exposition et de rencontres proposés par L’Espace des femmes-Antoinette Fouque et HIJOS-Paris
à l’Espace des femmes 35 rue Jacob 75006 Paris

Les petits-enfants des grands-mères de la Place de Mai
Exposition de photographies d’Alejandro Reynoso
et présentation du livre Grands-mères de la Place de Mai, photographies des années de luttes.
Musique et chansons interprétées par Laura Arguelles, ex-prisonnière politique, mère d’un enfant né en prison.
Vernissage de l’exposition : Mercredi 4 janvier 2017 à 19 heures
Exposition jusqu’au 15 janvier 2017 puis du 25 janvier au 4 février 2017

Spectacle de tango argentin au féminin L’endroit où naissent les diamants de Gisela Conejo et Claudio Cesar
Voyage à travers le corps comme mémoire d’un lieu à la fois interdit et abusé.
Samedi 7 janvier de 19h à 20h30

Projection du documentaire Histoire(s) d’un procès
d’Alexandra García-Vilà et Franck Moulin
Le procès de l’ex-dictateur argentin Videla et 29 autres, accusés de crimes contre l’Humanité, à travers le regard croisé de deux générations. Suivi d’un débat avec les réalisateurs, Martin Mozé, présent dans le film, petit-fils approprié ayant recouvré son identité et l’association HIJOS-Paris.
Vendredi 27 janvier à 19 heures

Présentation du livre Pour mémoire (Argentine 1976-1983) (20h15) de Susana Romano Sued à l’occasion de sa parution (Des femmes-Antoinette Fouque) avec Anne-Charlotte Chasset, Dominique Jacques Minnegheer, traductrices, et Bernardo Schiavetta, éditeur et ami de l’auteure.
Projection du film La lettre de Laura en présence de Laura (19h)
Mardi 31 janvier à 19 heures

Vous pourrez rencontrer des militant-e-s de HIJOS-Paris à l’Espace des femmes tous les jours, du mardi au samedi de 17h à 19h, pendant la durée de l’exposition.
Programmation soutenue par le Collectif argentin pour la mémoire
Blog de l’Espace des femmes

La librairie des femmes de Paris

La librairie des femmes de Paris, qui a sa notice dans le Dictionnaire universel des créatrices, a été élue deuxième plus belle librairie de femmes dans le monde. Nous nous réjouissons.

Las 16 librerías feministas mas bellas del mundo


L’Alliance des femmes et le concours Miss France

L’émission, qui a réuni près de 8 millions de téléspectateurs l’année dernière, semble agacer bon nombre de femmes. D’Osez le féminisme pour qui “la vie est suffisamment courte pour ne pas regarder l’élection de Miss France” à Maïa Mazaurette qui affirme que “si c’est un concours de beauté, ce serait bien de l’appeler Miss Beauté. La France vaut mieux que ça. La condition féminine aussi”, une douce polémique bat son plein ces derniers jours. Michèle Idels, avocate, co-directrice des Éditions des Femmes – Antoinette Fouque et militante du Mouvement de Libération des Femmes (MLF), nous donne son avis sur la question.
Que pensez-vous du concours Miss France?
Célébrer la beauté des femmes ne nous choque pas. Au MLF, aux Éditions des femmes-Antoinette Fouque, nous l’avons fait et le faisons de toutes les manières qui soient, en affirmant leur créativité, leur intelligence, leur fécondité. Mais dans ce concours Miss France, la beauté en question est très stéréotypée, formatée, fondée sur une conception de la féminité misogyne et sur une relation entre les hommes et les femmes largement dépassée. TF1, qui a tenté d’améliorer les choses en donnant la parole aux candidates, le sait.
Êtes-vous d’accord avec OLF qui invite TF1 à “programmer un concours basé sur des femmes remarquables qui agissent contre la pauvreté et l’exclusion”?
Bien sûr, on aimerait que les médias rendent justice à l’action des femmes si largement invisibilisées. Mais pourquoi le faire dans le cadre d’une mise en concurrence? Pourquoi se soumettre à cette tendance ultra-libérale de la société qui ne connaît que le rapport de forces et la compétition excluante. Si l’on est contre élire la femme la plus belle, alors pourquoi être pour élire la femme dont l’action serait la plus belle?
Allez-vous regarder le concours demain soir?
Non, nous serons en réunion avec mes amies de l’Alliance des femmes pour la démocratie pour discuter de nos actions en cours: les militantes FEMEN sont scandaleusement poursuivies pour “exhibition sexuelle” alors qu’elles demandaient, le torse recouvert de slogans, la libération de Jacqueline Sauvage injustement maintenue en prison; Asli Erdogan, écrivaine, est emprisonnée en Turquie où elle incarne la démocratie mise à mal, et risque une grave condamnation. Nous devons toutes et tous nous mobiliser pour ces causes-là.

Propos recueillis par Virginie Cresci
http://cheekmagazine.fr/societe/miss-france-beaute-stereotypes/

Djemila Benhabib gagne son procès

Félicitations chaleureuses à Djemila Benhabib pour son courage et pour la victoire qu’elle vient de remporter. C’est une victoire du droit des femmes!
Djemila Benhabib gagne son procès : les islamistes n’imposeront pas leur loi aux tribunaux

La journaliste et essayiste Djemila Benhabib, Prix international de la laïcité, était traînée en justice par les islamistes pour diffamation. Un procès symbole qui s’est tenu à Montréal fin septembre. Le jugement est tombé ce 13 décembre…
« J’ai dénoncé le fait qu’on fait réciter à des petits enfants des versets coraniques appelant à l’extermination des mécréants. A leur âge, on m’ordonnait de répéter des phrases entières réclamant la destruction des juifs et la lapidation des femmes adultères. Je me suis également insurgée contre le port du voile imposé à des fillettes de moins de 9 ans. L’école qui me poursuit est l’établissement islamique le plus important du Québec… »
http://www.marianne.net/djemila-benhabib-gagne-son-proces-les-islamistes-n-imposeront-pas-leur-loi-aux-tribunaux-100246685

Hommage aux femmes qui ont marqué leur temps

Le 9 et 10 décembre à Marseille
Régine Sellier (AFD Marseille) évoque l’œuvre d’Antoinette Fouque pour les femmes.

Extraits:
« Pour donner un lieu , un sol, aux femmes, elle a crée le MLF, elle a aussi crée un lieu où les femmes pourraient créer, écrire en fondant les Éditions des femmes en 1973, où chaque femme pourrait s’exprimer, exister, travailler à une écriture pour beaucoup matricielle et qui ne serait pas matricide, mais qui a à voir avec le don de vie et le lien premier, d’amour avec celle qui a donné et sculpté la vie, où des écrivain-e-s pourraient écrire sans refouler l’oral, le corps, la chair. Cette maison d’édition, première en Europe a eu une influence considérable puisque d’autres sont nées dans la foulée et que des collections femmes sont apparues chez presque tous les éditeurs. Elle a donné vie à la Bibliothèque des voix, (réalisation pionnière, qui a inspiré d’autres collections d’œuvres enregistrées ?) avec les plus beaux textes portés par des voix qui nous concernent et nous emportent. (…)

Elle a créé des journaux , revues et des librairies à Paris , Lyon et ici à Marseille, rue Pavillon à deux pas du Vieux Port, où nous allions, attirées par ce qui s’y passait, ce qu’il s’y pensait, des réunions, des rires, des paroles de femmes, l’organisation de manifs, de tracts, au milieu de livres qui donnaient la parole aux femmes pour la première fois. Quelle aventure ! Celle de d’interrogations sur nous même puisque c’était notre identité de femmes qui nous rassemblait, celle de nos solidarités joyeuses et graves.

On doit aussi à Antoinette Fouque d’avoir donné le sentiment que tout est possible, qu’il suffit d’avoir du cœur , du courage (c’est le même mot), d’avancer, sans peur, sans haine. Elle nous a donné la fierté d’avoir participé au mouvement de libération des femmes pourtant si diffamé, mouvement qui est heureusement reconnu aujourd’hui comme un mouvement de civilisation, d’être fières de sa beauté, de sa force de pouvoir transformer le monde, d’avoir éprouvé la force et la joie de la solidarité pour sauver des femmes, là où Antoinette nous a entrainées c’est à dire dans le monde entier, pour les libérer, les défendre, les soigner, d’Eva Forest à Aung San Suu Kyi, Taslima Nasreen, Leyla Zana, les femmes russes, algériennes , bosniaques, iraniennes… et autres héroïnes dans le monde. (…)

Chacune d’entre nous qui l’a rencontrée, peut témoigner à sa façon de cette rencontre qui a changé nos vies. Sa présence était immédiate, d’une force exceptionnelle, d’une écoute aiguë, elle entendait ce que nous disions, et le silence au creux des mots, les résistances. Elle avait le désir que nous soyons au travail, de pensée, d’action bien sûr, et d’attention à la vie psychique. Elle était analyste dans l’âme et profondément politique, faisant de tout instant, apparemment le plus anodin un moment de pensée et de gestes à accomplir. Elle éclairait les moments de vie quotidienne comme les grands moments de l’Histoire avec une acuité sans pareille, un humour irrésistible et un cœur généreux. Elle était une femme éveillée, vigilante, bienveillante, nous réveillant parfois de nos sommeils qu’on espérait confortables. Elle a élargi notre champ de conscience et de connaissance de nous même, femmes que je crois elle a rendues meilleures car réconciliées avec elles même et les femmes.
Que ses qualités de fidélité, de vigilance, d’intelligence, d’exigence du travail, de vérité, d’engagement pour la vie, de générosité incomparable, de gratitude et d’amour, demeurent vivantes en nous.
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Manifestation contre les violences faites aux femmes 2016

Si les violences contre les femmes sont massives, mondiales et permanentes, elles ont ouvertement reçu cette année l’appui et l’aval de pouvoirs en place de plus en plus nombreux. Comment en effet comprendre autrement les propos sexistes et misogynes du nouveau président des États-Unis , le projet de loi turc de légaliser l’agression sexuelle contre les petites-filles, les condamnations judiciaires ridiculement faibles à l’encontre des violeurs dans de nombreux pays y compris de l’UE…

Les deux grandes conquêtes des femmes, avec le MLF, le droit à l’IVG, la criminalisation du viol sont menacées comme jamais.

Exprimons notre colère face à cette insoutenable régression !

Manifestons le 25 novembre 2016 à 18h30,
de la Place de la Bastille à la Place de la République
contre toutes les violences !

Manifestation unitaire contre les violences faites aux Femmes : page Facebook de l’événement

L’ONU a choisi le 25 novembre pour parler des violences faites aux femmes, car cette nuit-là en 1960, sur une route  de la République Dominicaine, trois sœurs sont assassinées à la machette puis replacées dans leur voiture qui a ensuite été poussée dans le vide.
Minerva, Patria et Maria Teresa Mirabal se faisaient appeler « Mariposas », papillons en espagnol. Derrière ce nom de code, il y a une lutte sans merci contre le dictateur Rafael Trujillo. Un homme qui impose par exemple à sa population de faire figurer sur chaque maison, une plaque où figure l’inscription « Trujillo est Dieu » ou, une variante, « Trujillo est le maître ici ».

#25 novembre : mettre les mots justes sur les violences faites aux femmes
Le collectif de femmes journalistes « Prenons  la Une » publie une charte pour employer des mots justes pour parler des violences faites aux femmes dans les médias.
Pour en savoir plus , cliquez ici.