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Rassemblement contre les violences conjugales

RASSEMBLEMENT, SAMEDI 6 OCTOBRE 2018 À 14H00
Palais de Justice
10, bd du Palais 75001 Paris

Comme vous le voyez, l’entendez, le lisez dans les journaux, sur les ondes, à la télévision, Muriel Robin, avec un collectif de 87 personnalités, appelle à un rassemblement samedi 6 octobre

contre les violences conjugales à la suite de l’affaire emblématique de Jacqueline Sauvage.

  • Souvenez- vous, le 4 décembre 2015, à la suite du verdict qui lui avait infligé 10 ans de prison, nous dénoncions cette condamnation en ces termes
    « L’AFD dénonce fermement la condamnation à dix ans de prison de Jacqueline Sauvage qui a mis fin à son calvaire et à celui de ses enfants en tuant son mari à l’issue de plus de 47 ans de sévices, tortures, coups, blessures, actes de barbarie et viols incestueux de ses trois filles. Les femmes ne seront-elles donc jamais considérées comme des victimes même lorsqu’elles subissent la domination et la tyrannie d’un bourreau domestique ? En ces temps de détresse démocratique, relire Antoinette Fouque « Le machisme fait le lit du fascisme » (1974)…« 
    Nous nous étions alors mobilisées pour appeler à signer une pétition, initiée par 4 jeunes femmes dont Karine Plassard, pour réclamer sa grâce. Cette pétition avait rassemblé plus de 435 000 signatures. Nous avons manifesté à plusieurs reprises, notamment avec nos amies FEMEN et SOS les mamans pour exiger la libération de Jacqueline Sauvage et n’avons cessé, à travers les réseaux sociaux, de participer à cette campagne. Enfin, victoire le 28 décembre 2016 : François Hollande lui accordait une grâce présidentielle totale.

Nous nous devons d’être très nombreuses à ce rassemblement ce jour-là.
Vous aussi signez la pétition « Sauvons celles qui sont encore vivantes »
sur www.change.org/p/sauvons-celles-qui-sont-encore-vivantes

Journée du Matrimoine 17 et 18 septembre 2018

Samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018
Revaloriser l’héritage des créatrices avec 11 rendez-vous gratuits, à Paris et en banlieue, organisés par l’association HF Île-de-France. Les Éditions des femmes-Antoinette Fouque s’associent aux Journées du Matrimoine et proposent un parcours « 1968-2018 : 50 ans après, retour sur les lieux de naissance du MLF » et un récital donné par Bénédicte Tauran.

1968-2018 : 50 ans après, retour sur les premiers lieux de naissance du MLF
Évocation des premières réunions du Mouvement, de la rédaction du Manifeste des 343 à la création de la maison d’édition et librairie Des femmes par Antoinette Fouque. Dans la cour de l’école des Beaux-Arts, reconstitution d’une assemblée générale du MLF. Fin du parcours à l’Espace des femmes, pour une exposition en hommage à Kate Millett, figure emblématique de Women’s Lib.
Parcours conçu par les éditions des femmes-Antoinette Fouque
Conduite du parcours par l’Alliance des femmes pour la démocratie et Anne-Charlotte Chasset
RDV samedi 15 et dimanche 16 septembre à 14h, 13 rue des Canettes Paris 6e
Durée des parcours : 1h15 environ. Rendez-vous 10 – 15 min avant le départ.

Un récital
Bénédicte Tauran, soprano, accompagnée au piano par Marie-Cécile Bertheau, cheffe de chant à l’Opéra de Lausanne interpréteront des airs de compositrices du XIXème siècle.
Samedi 15 septembre à 19h30 à l’Espace des femmes-Antoinette Fouque 35 rue Jacob Paris 6e

Programme des journées du Matrimoine Île-de-France 2018
Programme détaillé à télécharger
Informations sur la page Facebook
et sur le site du Matrimoine
———————————————————————————-Les éditions des femmes-Antoinette Fouque, partenaire à travers le dictionnaire des créatrices des Journées du Matrimoine 2017, vous invitent à des événements intelligents, gais et politiques, de femmes.

Des parcours, des visites sur l’architecture, deux expositions dont une à l’Espace des femmes-Antoinette Fouque (35 rue jacob Paris 75007, tel : 01 42 22 60 74) :

« Les femmes artistes dans l’ombre »
Exposition de 10 à 19 heures
Conçue par Solène Voegel, diplômée de la Haute école des arts du Rhin.
Cette exposition interactive permet de découvrir des créatrices dont le talent a été ignoré : épouses, filles, sœurs, qui ont secondé un créateur, ainsi que d’autres qui ont finalement réussi à faire reconnaître leur œuvre.

Retrouvez le programme complet en cliquant ici

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Les journées du Matrimoine le 17 et 18 septembre 2016 ont pour objectif de « rendre à nouveau visibles les biens artistiques transmis par les femmes qui nous ont précédé-e-s et réhabiliter celles-ci en tant que créatrices ». Notre héritage culturel est composé du Matrimoine et du Patrimoine.

Les éditions des femmes-Antoinette Fouque et le Dictionnaire universel des créatrices sont partenaires des journées.

Pour cette seconde édition, des visites dans sept musées et des parcours urbains mettent à l’honneur des femmes.

Les «Panthéonnes mais aussi des figures plus méconnues comme les femmes de la Commune ou encore les sorcières brulées en place de grève comme la philosophe Marguerite Porete… Ces Journées prouveront à qui en douterait encore que les créatrices existent et qu’il suffit de déplacer son regard pour conjurer l’invisibilité.

Trois parcours urbains dans Paris
Les parcours urbains détournent rues et bâtiments pour mettre en lumière les créatrices et héroïnes oubliées au travers de commentaires historiques et d’interventions artistiques.
Dans le 4 eme arrondissement : Sorcières, alchimistes, « compagnonnes
Dans le 5eme arrondissement : Panthéonnes
Dans 18 eme arrondissement  : Les Audacieuses de Montmartre : les femmes de la Commune, les artistes et les Autres

Des visites guidées de 7 musées :
Au Jeu de Paume (dont la programmation féminine est l’une des plus remarquables de Paris), au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, au musée d’Orsay, au Petit Palais, au Musée Carnavalet ou encore au Centre Pompidou.

4 évènements amis

La parité est encore loin, quelques chiffres :
En 2016, les femmes dirigent 0% des Théâtres Nationaux (5 lieux), 0% des Orchestres (24 orchestres), 0%des Centres Nationaux de Création Musicale (6 lieux), 10% des Scènes de Musiques Actuelles (87 SMAC), 11% des Centres Chorégraphiques Nationaux (19 lieux) etc…

Les inscriptions sont obligatoires pour les visites et conseillées pour les parcours urbains

Pour consulter le programme complet : http://www.matrimoine.fr/programme

À Simone Veil qui a marqué l’Histoire

À Simone Veil qui a marqué l’Histoire

À Simone Veil, qui a défié les tragédies du 20è siècle et marqué le cours de l’Histoire par son courage, sa force, son humanité,
à cette grande figure de la lutte des femmes qu’elle a accompagnée avec conviction,
en vive amitié avec Antoinette Fouque,
notre admiration, notre gratitude et notre infinie tendresse.

Ses amies du MLF, des éditions 
des femmes et de l’Alliance des Femmes

Simone Veil reposera au Panthéon avec son époux.
A ce jour seulement quatre femmes (sur les 76 hommes) sont au Panthéon : Marie Curie, Sophie Berthelot, Geneviève De Gaulle Anthonioz, Germaine Tillion.
Le 1er juillet une cérémonie aura lieu place du Panthéon. Le public est invité à rendre hommage à Simone Veil et son mari. Le panthéon sera ouvert de 16h à 22H.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/entree-simone-veil-au-pantheon-1502759.html

Simone Veil a marqué l’Histoire par sa volonté d’humaniser le monde

Au-delà de sa défense vibrante de la loi autorisant l’IVG, elle a accompagné et relayé les combats des femmes dans les institutions.
La personnalité la plus aimée des Français, Simone Veil, a transformé sa destinée tragique d’adolescente condamnée aux camps nazis en un destin d’héroïne européenne et mondiale. Compatissante envers toutes les souffrances et en particulier celles des femmes, elle a marqué le cours de l’Histoire par son courage, sa force de vie, son rayonnement, sa volonté inlassable de réparer, raccommoder, humaniser le monde.

Tout en œuvrant pour la mémoire de la Shoah, elle a, dès après la guerre, voulu la réconciliation de la France et de l’Allemagne. Elle a aussi voulu de toutes ses forces la construction de l’Europe, parce qu’elle voulait la paix.

Simone Veil a œuvré avec une conviction et une détermination indéfectibles pour les libertés des femmes. Au-delà de sa défense vibrante de la loi autorisant l’IVG, que le Mouvement de Libération des Femmes réclamait en manifestant dans la rue, elle a accompagné et relayé les combats des femmes dans les institutions. Première présidente du Parlement européen élu au suffrage universel, elle y a, avec des femmes de gauche, créé une Commission des droits des femmes; elle y a agi pour faire connaître et condamner les viols massifs en ex-Yougoslavie, dans les années 1990. Elle a été parmi les premières femmes politiques à défendre la parité.

« Je crois qu’il y a une différence entre les hommes et les femmes et je trouve que c’est cette différence qui justifie, encore plus que le souci d’égalité, le fait qu’il doit y avoir des femmes. Nous apportons quelque chose qui est essentiel », disait-elle, dans une proximité de pensée avec Antoinette Fouque, à qui la liait une vive amitié. « Le génie du MLF a été de pouvoir dire merci à Simone Veil qui, bien qu’étant une femme de droite, a d’abord été une femme droite qui a su se battre pour une idée de gauche. Une femme qui a pris fait et cause pour les femmes, même d’un autre bord », disait de son côté Antoinette Fouque, ajoutant:

« Simone Veil a très vite compris que les femmes en mouvement accomplissaient une mutation de civilisation : le passage d’une domination masculine à un monde réconcilié de femmes et d’hommes ».

Fécondité de cette rencontre entre des femmes en mouvements et une femme de gouvernement dont les luttes et les efforts se sont conjugués pour arriver aux plus belles victoires de ces dernières décennies.

La voix libre, indépendante et puissante de Simone Veil, au-delà de son appartenance partidaire, son cœur lucide, conscient et généreux, ne cesseront jamais de nous accompagner et d’encourager les femmes à exister.
Elle a contribué à la grandeur et à la beauté de la France et de l’Europe. Nul doute que sa place est au Panthéon.
Article paru dans le Huffington Post

Simone Veil laisse en héritage une certaine révolte

Pour mieux comprendre comment Simone Veil est devenue l’une des figures du droit des femmes, L’Express s’est entretenu avec Christine Clerc, une journaliste politique de renom, qui avait connu l’ancienne ministre. Lire l’article

Simone Veil, les femmes d'Europe
Simone Veil Assemblée des femmes d'EuropeÀ la Garde-Freinet dans le Var, Université d’été de l’Alliance des femmes : « Les femmes d’Europe devant Maastricht« . Ouverte par Antoinette Fouque avec Simone Veil, députée européenne, le 28 août 1992.

Simone Veil 1992
Simone Veil et Antoinette FouqueÀ gauche, le 28 août 1992, à la Garde-Freinet dans le Var. À droite, préparation de l’émission « Empreintes » d’Antoinette Fouque du 5 décembre 2008 avec Simone Veil.

Simone Veil 2007Octobre 2007, parution de l’autobiographie de Simone Veil “Une vie”, Stock. Cinq femmes dont Beate Klarsfeld et Antoinette Fouque disent ce que Simone Veil représente pour elles dans Femme Actuelle. Lire

NON à la misogynie, non à l’antisémitisme

Communiqué de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie

Nous sommes bouleversées et révoltées, comme l’immense majorité des citoyen-ne-s de France, par l’assassinat barbare de Mireille Knoll.

Ce crime est antisémite, il est aussi misogyne, cela doit être dit. Mireille Knoll était une femme, connue pour ses qualités d’accueil et de générosité, dont l’assassin a d’ailleurs bénéficié. Lui qui a, peu avant le meurtre, violé une petite fille de l’entourage de Mireille Knoll.

Antisémitisme et misogynie sont ancrés, avec la xénophobie et le racisme, dans la même haine. Voilà 50 ans, que le Mouvement de Libération des Femmes, dont est issue l’AFD, a fait de la lutte contre cette haine le cœur de son combat.

L’Alliance des Femmes pour la Démocratie appelle à la marche blanche organisée ce jour pour Mireille Knoll, à l’initiative du CRIF à Paris
Rendez-vous AFD : 18 heures, place de la Nation, à l’angle de l’avenue de Taillebourg.

28 mars 2018

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NON à l’ordre machiste et papal-3

NON à l’ordre machiste et papal

Oui, notre corps nous appartient

 Que fait l’Union européenne alors qu’un de ses états membres, la Pologne, s’apprête à interdire radicalement le droit des femmes à l’IVG ?

L’Alliance des Femmes pour la Démocratie est solidaire des femmes polonaises qui se sont massivement mobilisées contre cette loi et, au nom de ses principes fondateurs, demande à l’Union européenne d’intervenir.

Dans une résolution du 3 juillet 2002, le Parlement européen avait recommandé aux États membres de légaliser l’avortement. Malgré cette résolution, l’avortement reste interdit à Malte, ou encore en Irlande, où il n’est permis que dans le cas où la vie de la mère est en danger.
Déjà en 2014, le gouvernement de Mariano Rajoy avait tenté de restreindre le droit existant en Espagne. Devant la mobilisation et faute de majorité au parlement il a dû retirer ce projet n’autorisant l’avortement qu’en cas de viol ou de danger pour la santé physique ou psychique de la mère.
En Pologne, alors que le droit à l’avortement existait légalement depuis plus de 40 ans, une première loi a restreint ce droit en 1993. Depuis, l’IVG n’est autorisée que dans trois cas : lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger, quand la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste et en cas de pathologie irréversible chez l’embryon.
En septembre 2016, un projet de loi interdisant tout recours à l’IVG était en cours d’adoption.

La mobilisation des femmes en Pologne et dans toute l’Europe avait fait reculer le gouvernement polonais.

Aujourd’hui, ce dernier remet cette proposition d’interdiction totale de l’IVG et de criminalisation de l’avortement devant le Parlement.

Les dirigeants de l’Union européenne ont le devoir d’entendre les femmes polonaises, et le pouvoir de les aider contre l’autoritarisme de ce régime et ses dérives réactionnaires dont elles sont les premières victimes.

Nous les appelons à agir avec fermeté.
Voilà près de cinquante ans que le MLF se bat pour qu’aucune loi sur le corps des femmes ne vienne entraver leur droit à la maîtrise de leur fécondité.
Nous ne laisserons pas l’édifice monothéiste et patriarcal, ébranlé par nos luttes, revenir sur nos victoires.

Le 23 mars 2018

Une rue Antoinette Fouque à Paris, le 8 mars 2018

Nous sommes très heureuses de vous annoncer que, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, Anne Hidalgo, Maire de Paris, inaugurera la

Rue Antoinette Fouque.
(1936-2014)

Il y a 50 ans, en 1968, Antoinette Fouque, psychanalyste et philosophe, cofondait le Mouvement de libération des femmes dont elle a renouvelé chaque jour l’élan pendant des décennies.

Par ce geste, c’est à toutes les femmes en lutte pour leur libération et leurs droits que la Ville de Paris rend hommage. Et nous lui adressons nos chaleureux remerciements.

La cérémonie aura lieu à 16 heures 45.
Si vous souhaitez participer, vous pouvez nous envoyer un message personnel sur messenger.

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À L’OCCASION DU 8 MARS 2018 , JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES

Rendez-vous de lutte et de création avec
l’Alliance des femmes pour la démocratie et
l’Espace des femmes-Antoinette Fouque

15h40 – RASSEMBLEMENT PLACE DE LA RÉPUBLIQUE
PUIS DÉPART
DE LA MANIFESTATION À 17h30 POUR OPÉRA
15h40 est l’heure à laquelle les femmes ne sont plus payées si on prend en compte la différence de salaire avec les hommes. Ce rassemblement est donc aussi un appel à la grève.

LANCEMENT DU DICTIONNAIRE UNIVERSEL DES CRÉATRICES EN LIGNE.
Publié pour la première fois en novembre 2013 puis proposé en livre numérique depuis novembre 2015, le Dictionnaire universel des créatrices poursuit son incroyable aventure: il sera, à partir du 8 Mars 2018, disponible en ligne sur le site www.dictionnairecreatrices.fr

19h30 – CHANTS DE FEMMES D’ITALIE
Espace des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue jacob, 75006 Paris
La chorale de femmes du centre culturel italien de Paris Sono solo canzonette, créée et dirigée par Paola Niggi,  interprétera des chants populaires italiens. Sur réservation

 21h00 – VERNISSAGE DE L’EXPOSITION DE JENNY WENHAMMAR
Galerie des femmes, 35 rue Jacob 75006 Paris
À travers 18 tableaux, Jenny Wenhammar, activiste du mouvement FEMEN dont elle a fondé la branche suédoise en 2012, met en lumière et rend hommage à 25 activistes FEMEN. Elle nous raconte ses héroïnes, ses sœurs, qui font de cette Rébellion, une action unique dans l’histoire du féminisme. Exposition du 8 au 31 mars.

Nous vous invitons à suivre l’Espace des femmes – Antoinette Fouque et l’Alliance des femmes pour la démocratie sur les réseaux sociaux :

Espace des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue jacob 75006 Paris, tel :  01 42 22 60 espace@desfemmes.frwww.espace-des-femmes.fr

On tue une femme

ON TUE UNE FEMME

Janvier 1977: Dénonciation de la misogynie lors du procès d’un mari meurtrier :

Le 23 janvier 1975, à Dieulefit, Anne-Marie THUILLIER est assassinée par son mari Guy ERAUD. Au cours du procès qui a eu lieu en janvier 1977 c’est son procès à elle qui a été fait pendant les débats.

En protestation, des femmes du MLF manifestent en silence devant le Palais de justice de Valence le 28 janvier, jour du verdict. Cette manifestation est une des nombreuses actions initiées par le MLF contre les violences faites aux femmes, pour rendre visible le traitement injuste qui leur est réservé ainsi que la trop grande tolérance de la société face à ces crimes souvent impunis. C’est le début d’une prise de conscience collective

Janvier 2018, Jonathann Daval avoue avoir étranglé son épouse Alexia, aussitôt le même scenario se met en place : « il l’a tuée mais c’est elle la coupable ». Mais cette fois l’argument tourne court et provoque une vague de protestations indignées. Les violences contre les femmes, le meurtre d’une femme tous les deux jours et demi par son conjoint en France, ne sont plus exilés dans la rubrique des faits divers et apparaissent enfin comme des faits politiques, des actes misogynes.

On continue le combat

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Première page du tract distribué à Valence, lors de cette manifestation
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MEURTRE SUR MEURTRE
ELLE ETAIT TROP VIVANTE
Epouse menacée toujours en instance d’exécution, femme battue toujours en danger de mort –réduite au silence par les coups, tuée de silence, déjà condamnée, elle est encore trop vivante. Elle veut se sauver, le quitter, elle parle, il l’étrangle, il l’achève.

Pas encore assez morte, elle est détruite, tuée une fois de plus au cours du procès et accusée de son propre meurtre, déclarée coupable.

Sa petite fille est coupée de ses racines maternelles. Ils veulent tuer la mère dans la mémoire de la fille.

SILENCE SUR SILENCE

C’était une femme, pas même votre enfant.

On tue un enfant (procès de Patrick Henry), et toute la France est menacée. On tue une femme, elle n’est pas encore assez morte, ni assez détruite, ni assez silencieuse

Assassinée, levez-vous !

C’est un meurtre politique. Nous ne demandons pas le renforcement de la justice bourgeoise, la condamnation d’un homme le renforcement d’une peine.

NOUS EXIGEONS QUE CESSE LE MEURTRE QUOTIDIEN DES FEMMES

Nous ne sommes pas à Valence pour entrer dans l’enceinte de la loi, du côté de la mort, mais vivantes pour faire tomber le mur du silence derrière lequel ils ont voulu enfermer à vie, à mort Anne-Marie.

Des femmes du Mouvement de Libération des Femmes

Nous nous rassemblons toute la journée et ce soir devant le Palais de justice de Valence

 

 

 

 

Solidarité avec Milagro Sala

Rassemblement le 16 janvier à 19h. Esplanade du Trocadéro

 Le 16 janvier prochain, la dirigeante sociale Milagro Sala aura passé 2 ans en détention préventive dans la province de Jujuy, à la demande du gouverneur, Gerardo Morales.
A la tête de son organisation sociale, la Tupac Amaru, Milagro Sala a construit 8000 logements sociaux, 120 coopératives productives, des centres sanitaires, des écoles, des centres culturels et des centres de loisirs. Avec ses 70 000 membres cette organisation constitue un projet de développement durable unique en son genre.
Milagro Sala est une prisonnière politique. Son droit à la défense a été bafoué. Bien que parlementaire du Mercosur, son immunité a été ignorée. Elle fait l’objet d’accusations arbitraires, dénoncées par toutes les instances nationales et internationales des droits humains compétentes en la matière (ONU, Amnesty internationale, CIDH…). La véritable cause de son arrestation est d’avoir osé remettre en question un système d’exploitation de la population la plus démunie du Nord de l’Argentine.
L’Assemblée de Citoyens Argentins en France (ACAF) a dénoncé depuis le début de son arrestation le caractère arbitraire et politique de celle-ci et a mené une campagne pour sa libération recueillant un millier de signatures.
L’Argentine souffre aujourd’hui avec Mr Macri, d’une dérive autoritaire, dont le solde s’alourdit de jour en jour :
– disparition puis meurtre de Santiago Maldonado et assassinat d’une balle dans le dos de Rafael Nahuel.
-répression face au Congrès du 14 et 18 décembre dernier lors des manifestations contre la réforme des retraites, arrestation de dizaines de manifestants et impossibilité pour les députés de l’opposition de rentrer dans l’hémicycle, réprimés par les forces de l’ordre puis mis en examen pour avoir perturbé la séance.
-abus de la prison préventive et de l’accusation infondée de trahison à la patrie pour les membres de l’ancien gouvernement.
– persécution et répression sans précèdent des peuples originaires : les Mapuche en Patagonie et les Wichi dans la province de Formosa.

Enfin, dans ce climat d’atteinte aux droits humains et à la démocratie, l’ex-commissaire tortionnaire Miguel Etchecolatz condamné à 6 reprises à la prison à perpétuité pour ses crimes commis pendant la dictature (tortures, violations, meurtres, vol d’enfants), s’est vu accorder la prison domiciliaire dans le lieu de son choix, alors que Milagro Sala est contrainte à une prison domiciliaire imposée et ultra surveillée.

NOUS EXIGEONS :
-La libération de Milagro Sala et tous les prisonniers politiques
-Le respect des droits humains et du droit à manifester
-Vérité et justice pour Santiago Maldonado et Rafael Nahuel
-Non à la criminalisation de la lutte sociale
-Retour des génocidaires condamnés en prison.

 ACAF, 04/01/2018

 
Avec l’adhésion de HIJOS-Paris, France Amérique Latine, Colectivo Argentino por la Memoria, Terre et Liberté pour Arauco. Alliance des Femmes pour la Démocratie.

2018 – STOP aux violences contre les femmes

Dès le début du MLF en 1968, les femmes qui se retrouvaient dans les AG, lors des réunions de « psychanalyse et politique », dans les groupes de quartier, ont été nombreuses à dénoncer les viols, les incestes, les violences, les humiliations, les harcèlements … qu’elles subissaient dont les auteurs étaient souvent des proches, leurs pères, oncles, cousins etc mais aussi des copains, des inconnus. L’ampleur et la fréquence de ces violences ont souvent été une surprise, une découverte, les récits des unes en levant le voile sur ces faits permettaient à d’autres de formuler ce qu’elles n’avaient jamais dit.

Dès lors, ce thème du viol, des violences, a toujours été au centre des préoccupations des femmes du MLF pour lever la censure sur ces actes et permettre aux femmes de sortir du silence et de retrouver leur capacité à agir ensemble pour y mettre un terme.

De grands rassemblements ont réuni plusieurs centaines de femmes :
en 1972, à la Mutualité à Paris pour les « Journées de dénonciation des crimes contre les femmes », organisées par la tendance féministe du MLF, le MLA et Choisir. Sur scène, des sketches, textes, témoignages ; aux murs, banderoles, panneaux photos, montages. Les femmes de « psychanalyse et politique » ont lu un texte à plusieurs voix sur le viol depuis la salle, c’était la première manifestation publique sur ce thème (reproduit dans le livre « Génération MLF 1968-2008, page 463, des femmes, Antoinette Fouque).
Il sera suivi en 1976, par un autre rassemblement à la Mutualité intitulé « Dix heures contre le viol ».
En mai 1981, l »’Assemblée constituante contre la misogynie » propose aux participantes de « sortir du silence, de l’isolement, de l’anathème, (car) c’est déjà une victoire sur la misogynie ». .
En 1989, est créé « L’Observatoire de la misogynie ». Pendant un an nous avons épluché la presse nationale et régionale pour effectuer un recensement de ces violences classées dans les faits divers, en particulier les meurtres de femmes et de petites filles, sans nous limiter aux violences conjugales et nous avons abouti au résultat terrifiant d’un meurtre de femme ou de petite fille par jour. Nous avons mis à jour, lors de ce travail, que l’espace familial était le plus violent pour les femmes et les petites filles. Cette démonstration stupéfiante n’a reçu aucun écho dans les médias ou chez les responsables politiques : on nous a objecté qu’on n’avait pas de preuves que ce n’était pas scientifique etc
Il aura fallu attendre plus de dix ans (et la mort violente donc de plusieurs centaines de femmes) pour qu’enfin, en 1997, le Service des droits des femmes commande l’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France(Enveff). La collecte des données est réalisée en 2000, les résultats sont définitivement publiés en 2003. C’est la première enquête nationale qui porte sur des violences sexuées, c’est-à-dire des violences qui visent les femmes en tant que telles. L’enquête montre que le phénomène atteint des femmes de tous les milieux, dans la vie privée, dans les espaces publics comme au travail. Par ailleurs, l’image traditionnelle et trop restrictive de la femme battue doit être sérieusement revue : au sein du couple et de la famille, les femmes concernées sont confrontées à de multiples agressions physiques mais aussi verbales, psychologiques et sexuelles.

En 2017 la situation est toujours aussi scandaleuse mais grâce à l’écho des réseaux sociaux et à la détermination des femmes, les luttes de libération ont pris un nouvel essor rencontrant un écho planétaire. Les femmes savent désormais qu’elles sont plus de la moitié de l’humanité et que leur force collective est capable de changer le monde. Après les plaintes contre Harvey Weinstein pour agression sexuelle des dizaines de milliers  de femmes ont partagé des témoignages sur ces violences sexuelles et sexistes. Le mot-clé « Metoo » lancé en 2007 par Tarana Burke pour dénoncer les violences sexuelles  trouve un nouvel essor de même que le hashtag  « #balance ton porc » de  la journaliste française Sandra Muller. Dès les premiers jours ces mots clés ont exprimé la révolte des femmes avec plus de 20 000 partages sur les réseaux sociaux, dans de nombreux pays. Un point de non retour a été atteint, les femmes du monde entier ont décidé que ça suffisait comme on l’a vu aux Golden Globes où Oprah Winfrey dans un discours poignant a évoqué des parcours de femmes fortes comme Rosa Parks et Recy Taylor (kidnappée et violée en 1944 par six hommes blancs, ces derniers n’ont jamais été condamnés) et rendu hommage à la campagne anti-harcèlement #MeToo, qui incite les femmes victimes de harcèlements et d’agressions sexuelles à prendre la parole. « Je veux que toutes les femmes qui regardent actuellement sachent qu’une nouvelle ère se profile à l’horizon »

En cette nouvelle année 2018 ces femmes sont porteuses d’un monde meilleur pour les femmes et les hommes décidés à ne plus admettre l’inadmissible.

Continuons la mobilisation pour Asli Erdogan et les démocrates turcs

Pour continuer la mobilisation,
« Le silence même n’est plus à toi »
(Actes Sud), recueil d’articles de l’écrivaine turque Asli Erdogan,
est lu par Catherine Deneuve dans la collection des livres audio des « Editions de femmes » qui paraitra le 2 novembre.

Pour lire l’article de livre hebdo , cliquez ici
Pour en savoir plus cliquez ici


COMMUNIQUÉ

NOUS DÉDIONS CE 8 MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES
A ASLI ERDOĞAN ET AUX DÉMOCRATES TURCS MENACÉS

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes. C’est aussi le jour de l’anniversaire d’Aslı Erdoğan, l’une des écrivaines les plus importantes de la littérature turque, arrêtée le 17 août 2016, en même temps que les vingt autres membres de la rédaction du journal d’opposition réputé pro-kurde Özgür Gündem. Lors de la première audience de son procès, le 29 décembre 2016, elle a été mise en liberté conditionnelle. Nous sommes convaincues que c’est grâce à la mobilisation dans le monde en sa faveur. Mais il lui est fait interdiction de sortir du territoire, une prochaine audience aura lieu le 14 mars et elle encourt la détention à perpétuité
Dans une Turquie qui fut le seul pays musulman laïc et qui aujourd’hui tourne le dos à toute espérance démocratique, Aslı Erdoğan dont l’œuvre porte la voix et la sensibilité des déshérités et des femmes privées de droits, incarne les droits humains et la démocratie bafoués.

Le 5 décembre dernier, depuis la prison, elle lançait un appel : « La situation est très grave, terrifiante et extrêmement inquiétante. L’Europe doit prendre ses responsabilités, en revenant vers les valeurs qu’elle avait définies, après des siècles de sang versé, et qui font que l’Europe est l’Europe : la démocratie, les droits humains, la liberté d’opinion et d’expression… Nous avons besoin de votre soutien et de solidarité. Nous vous remercions pour tout ce que vous avez fait pour nous, jusqu’à maintenant. »

La solidarité sauve des vies et des libertés, elle sauve la confiance en l’humanité.
Jusqu’à la libération d’Aslı Erdoğan et des démocrates turcs menacés, nous appelons à poursuivre la chaîne de solidarité qui s’est formée en Europe depuis leurs arrestations, à leur dédier tout événement auquel nous participerons, à lire en ouverture des pages d’Aslı Erdoğan, à parler d’elle et d’eux, à leur manifester notre solidarité.
Rappelons leur détresse et leur courage, exigeons leur libération ! Qu’ils sachent que nous ne les oublions pas, que nous sommes de tout cœur à leurs côtés, conscient-e- s que de leur liberté dépend aussi la nôtre.

Cet appel est lancé à l’initiative de l’Alliance des femmes pour la démocratie et des éditions des femmes-Antoinette Fouque, avec : Marielle Anselmo, poète, Catherine Benhamou, écrivaine, comédienne,, Sophie Bourel, comédienne, Claude Du Granrut, essayiste, membre du conseil d’administration de l‘Union nationaledes associations de déportés, internés et familles de disparus, Sterenn Guirriec, comédienne, metteuse en scène,Francesca Isidori, journaliste, directrice artistique, Melis Kaya, chargée des droits de l'Homme à l'Institut kurde de Paris, Anthi Karra, traductrice, critique littéraire, Daniel Mesguich, acteur, metteur en scène, Timour Muhidine, écrivain, enseignant à l’Inalco et éditeur d’ Aslı Erdoğan, Mouvement FEMEN, Kendal Nezan, président del’Institut kurde de Paris, Cécile Oumhani, écrivaine, poète, amie d’Aslı Erdoğan, Le Salon des dames, Jocelyne Sauvard, écrivaine, journaliste, Victoria Thérame, écrivaine, Catherine Weinzaepflen, écrivaine, poète, réunis le 21 février 2017 à l’Espace des femmes en solidarité avec Aslı Erdoğan et les démocrates turcs.

Premiers signataires: ActuaLitté, la rédaction, Pierre Astier, agent littéraire d’Aslı Erdoğan, Raphaëlle Bacqué, journaliste, Ella Balaert, écrivaine, Pierre Barassat, réalisateur, Nathalie Baravian, attachée de presse, Sophie Bassouls, photographe, Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, ancienne ministre, Nicole Belmont, anthropologue, directrice de recherche (EHESS), Jérôme Bertin, journaliste, comédien, Caroline Boidé, écrivaine,Laurence Braunberger, productrice, réalisatrice, Stéphane Braunschweig, metteur en scène, directeur de l’Odéon-théâtre de l’Europe, André Burguière, historien (EHESS), Jean-Michel Carré, cinéaste, Camilla Cederna,maître de conférences (université Lille 3 SHS), Olivier Chaudenson, directeur de la Maison de la Poésie, Christine Clerc, journaliste, essayiste, Chantal Chawaf, écrivaine, Hélène Cixous, écrivain, Coordination française du Lobby européen des femmes (CLEF), Delphine Coulin, écrivaine, réalisatrice, Muriel Coulin, réalisatrice, Édith Cresson, ancien Premier ministre, Sara Daniel, grand reporter, Julie Debazac, comédienne, Colette Deblé, peintre, Eugène Durif, écrivain, dramaturge, Susana Elkin, psychanalyste, Elles Aussi, Milagros Ezquerro, professeur émérite des universités, Joël Farges, réalisateur, Colette Fellous, écrivaine, Mickaël Ferrier, écrivain, Esther Fouchier, présidente du Forum Femmes Méditerranée, Claudine Galea, écrivaine, Jean-Pierre Gastaud, avocat, professeur des universités, Sylvie Germain, écrivaine, Pierrette Germain-David, musicologue, présidente de l’association Femmes et Musique, Khaled Ghorbal, réalisateur, Marie Guerini, journaliste, François Guery, philosophe, Kadhim Jihad Hassan, poète, professeur des universités à l’INALCO, H/F Île-de-France, Hijos Paris, Angélique Ionatos, chanteuse, compositrice, Dominique Issermann, photographe,Stéphanie Janicot, écrivaine, Claire Julliard, journaliste, Georges Kiejman, avocat, ancien ministre, Benoîte Lardy, secrétaire générale de Désirs d’Avenir, Anne Lefèvre-Balleydier, journaliste, Nathalie Léger-Cresson, écrivaine, Emmanuel Lascoux, helléniste, Catherine Lopes-Curval, peintre, Julie Lopes-Curval, cinéaste, Maison de la Poésie, scène littéraire, Mengué M’Eyaà, présidente du Mouvement Civique des Femmes (MCF), Justine Malle, réalisatrice, Carole Martinez, écrivaine, Jacqueline Merville, écrivaine, artiste plasticienne, Marylène Patou-Mathis, préhistorienne, Célie Pauthe, metteure en scène, directrice du CDN de Besançon-France- Comté, PEN Club France, Catherine Perret, professeur des universités, philosophe, Emmanuel Pierrat, avocat, écrivain, Michèle Ramond, écrivaine, professeur émérite des universités, Patricia Rodríguez Saravia, écrivaine, psychanalyste, Susana Romano Sued, écrivaine, psychanalyste, Brigitte Roüan, comédienne, réalisatrice, SOS LesMamans, Clémence Seibel, attachée de presse, Fabienne Servan-Schreiber, productrice, Christine Spengler, photographe, écrivaine, Stéphanie Tesson, metteure en scène, co-directrice du Théâtre de Poche-Montparnasse, Christian Tortel, journaliste, Alain Touraine, sociologue, Augustin Trapenard, journaliste, critique littéraire, Florence Trocmé, journaliste, créatrice des sites Poezibao et Muzibao, Bernard Vincent, historien (EHESS) Marina Vlady, actrice, Mâkhi Xenakis, artiste plasticienne, sculptrice, He Yuhong, présidente de l’union des artistes d’Asie en France, Cécile Wajsbrot, écrivaine, Laurence Zordan, philosophe, écrivaine.

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